Organiser une élection présidentielle sur toute l’étendue du territoire malien dans l’état actuel du pays était sans doute un pari risqué. Il fallait tout de même tenter pour éviter toute crise institutionnelle. Le gouvernement de Soumeylou Boubeye Maiga l’a fait et l’a reçu.
Avec la crise politico-sécuritaire dans le nord du pays, une crise intercommunautaire au centre et la guerre contre le terrorisme, il était difficile de certifier la tenue d’une l’élection présidentielle à la date indiquée (29 juillet). C’est donc un pari gagné par le gouvernement du Mali qui a pu organiser cette élection malgré les incidents déplorables dans certaines localités à travers le pays.
Dans son analyse, la Mission d’observation de l’Union européenne au Mali pour l’élection présidentielle avait apprécié l’évolution des choses en mi-journée, le jour de l’élection. Cela à travers un point de presse, qu’elle a livré aux hommes de médias au lycée Mamadou Sarr vers midi.
Selon cette mission de l’UE, 70 % des 44 bureaux de vote supervisés par ses agents ont ouvert à temps « les 70% des bureaux de vote observé par nos agents ont ouvert à temps et les 30% restants ont connu juste quelques léger retard soit entre 3 à 5 minutes retard. Globalement en ce qui concerne l’ouverture, on peut dire que les choses se passent dans le calme », a répondu Mme Cécile Kyenge chef de la mission de l’UE.
Ensuite Mme Cécile, a fait savoir qu’au-delà de ces légers retard, les agents de l’UE ont remarqués des retards quant au déploiement des matériels et de certains agents (délégués, assesseurs) dans certains localités. Aussi, la chef de mission de l’UE a parlé de l’aspect sécuritaire, « il y a eu quelques incidents dans le centre et au nord », dit-elle sans pour autant donner de détails.
Aussi dans le communiqué donné par le ministère de l’Administration territoriale, “seulement 105 bureaux sur 21 863” ont été empêchés le jour du scrutin. A Bamako, l’engouement était grandement à la hauteur selon les constats fait par nos équipes de reportage contrairement à ce qu’on imaginait (rupture de confiance) : « je suis venu tôt le matin pour voter, vous savez, on est en hivernage, il peut y avoir la pluie ou quelque chose qui peut vous décourager. Voilà pourquoi je suis venu tôt et je pense que beaucoup l’ont fait de la même manière dans ce quartier », témoigne un électeur au centre Inemassa II de Niarela.
Pour l’instant, cette élection dans son ensemble est une réussite et met le Mali à l’abri de toute crise politico-institutionnelle. Reste à savoir ce qu’en dira le résultat d’ici le week-end prochain.
A.K
La Lettre du Mali