Les Bissau-Guinéens votent pour élire un nouveau président ou réélire José Mario Vaz, qui fait face à 11 autres candidats dont l’ancien premier ministre Domingos Simoes Pereira.
Umaro Sissoco Embalo, à la tête d’une dissidence du PAIGC, le parti au pouvoir, fait partie des candidats de cette élection.
Nuno Nabiam, battu au second tour en 2014, est également candidat à la présidence bissau-guinéenne.
Chassé par les militaires entre les deux tours alors qu’il était favori de l’élection de 2012, l’ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior tente à nouveau sa chance.
La stabilité de la Guinée-Bissau est le principal enjeu de ce scrutin.
Faut-il s’inquiéter pour la présidentielle en Guinée-Bissau ?
Sissoco Embalo accuse la CEDEAO d’ingérence en Guinée-Bissau
L’élection présidentielle se tient à la suite de vives tensions entre le président José Mario Vaz et le PAIGC, le parti au pouvoir qui l’a fait élire en 2014, également majoritaire au parlement.
“Le peuple bissau-guinéen est souverain. Je respecterai le verdict des urnes. J’ai accompli ma mission qui était de restaurer la paix et la tranquillité. Durant mon mandat, il n’y a pas eu d’assassinat”, a déclaré M. Vaz après avoir voté dans un quartier situé dans le centre de Bissau, la capitale.
L’ancien Premier ministre Domingos Simoes Pereira a voté dans un bureau situé près de son domicile à Bissau.
“Cette élection présidentielle est cruciale pour l’avenir du pays. Quels que soient les résultats, je les accepterai, mais à condition qu’ils soient proclamés par les autorités compétentes”, a dit Pereira.
“J’ai voté pour le changement, pour aider à (…) à restaurer la paix et la stabilité dans le pays. J’appelle le chef de l’Etat qui sera élu à réhabiliter les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’agriculture”, a dit Quemo Sanha, un maçon âgé de 42 ans.
La CEDEAO, organisation qui réunit 15 pays d’Afrique de l’Ouest dont la Guinée-Bissau, a mis en garde contre la menace d’une guerre civile.
José Mario Vaz est le premier président démocratiquement élu du pays à avoir achevé son mandat, depuis l’ouverture démocratique du pays en 1994.
Sous la présidence de M. Vaz, les Premiers ministres se sont succédé les uns après les autres, signe de l’instabilité politique du pays.
La Guinée-Bissau a connu une dizaine de coups d’Etat ou tentatives de coups d’Etat depuis son indépendance. De nombreux assassinats politiques ont eu lieu dans le pays.