Face à la menace cruciale des eaux du fleuve Niger et ses répercussions sur les 15 000 hectares du lac Horo dont 700 exploités, la population riveraine de Tonka veut faire barrage à l’eau. Durant une journée, elle a travaillé à réhabiliter le pont reliant Tonka à Niafunké en proie à la pression des eaux du fleuve Niger. À l’origine de cette initiative le conseil communal de la jeunesse de Tonka.

« C’est dans le but de trouver des solutions pour éviter les dégâts de la montée des eaux. Ce pont, s’il est dégradé ou touché, nous serons coupés du sud. Il est déjà fissuré, il pourra céder à la pression de l’eau.», explique Aly Touré, secrétaire généra du conseil communal de la jeunesse de Tonka.

Une initiative salutaire

Ces travaux interviennent à un moment où les populations ont entamé la moisson du riz dans le lac Horo. Les autorités communales et légitimités traditionnelles ont salué l’initiative citoyenne de la jeunesse qui devrait prévenir un désastre.

« Nous pourrions enregistrer des dégâts, car le lac abrite 15 000 hectares. Donc s’il y a un effondrement, les champs seront atteints, alors que nous sommes en période de moisson », explique Mahamane Yattara 3ème adjoint au maire de la commune rurale de Tonka. « Au-delà, on a 700 hectares de champs de riz. Aujourd’hui, les populations se mobilisent afin de fermer les trous de la digue », précise l’élu de la localité.

Selon les initiateurs, les travaux se poursuivront jusqu’à l’atteinte des objectifs.

Source: Studio Tamani