Le 1er vice-président du Conseil national de Transition (CNT), Assarid Ag Imbarcaouane, est revenu sur les incidents survenus dans le cadre de l’élection du président du Parlement panafricain au cours d’un point de presse qu’il a animé le vendredi dernier au Centre international de conférences de Bamako. Il avait à ses côtés, Sory Kaba Diakité, 4è secrétaire parlementaire.
Selon le 1er vice-président du CNT, une mission de l’organe législatif de la Transition s’est rendue en Afrique du Sud du 24 mai au 2 juin pour apporter son soutien à la candidature de Haïdara Aïchata Cissé au poste de président du Parlement panafricain. Assarid Ag Imbarcaouane a expliqué qu’une grande majorité des pays membres dudit Parlement étaient favorables à l’élection de la Malienne parmi les trois candidats en lice dont celui du Zimbabwé et du Sud Soudan.
D’après lui, c’est le 27 mai que l’élection devait se tenir. Mais à leur surprise, certains pays ont avancé l’argument de la rotation de la présidence du parlement panafricain alors que ce texte n’a pas été ratifié par l’ensemble des États membres. Il a précisé d’ailleurs que notre pays est l’un des premiers qui l’a ratifié. Ainsi, contrairement à la volonté de la majorité des pays d’aller au vote, les parlementaires du Ghana, du Nigeria, du Zimbabwé et de l’Afrique du Sud ont tout mis en œuvre pour que l’élection ne se tienne pas. Ce qui a donné lieu à des incidents dans la salle.
Pour le 1er vice-président du CNT, à part ces derniers, tous les parlementaires des pays de l’Afrique de l’Ouest et des autres pays étaient avec la candidate du Mali. Pour l’organisation de l’élection, précisera-t-il, un comité ad hoc avait été mis en place composé des représentants des différentes régions de l’Afrique.
Assarid Ag Imbarcaouane de rappeler que dès que la présidente de ce comité a voulu commencer le vote, ce fut le brouhaha dans la salle. Et face à cette situation, ledit comité s’est réuni et ses membres sont revenus avec trois propositions : la rotation, la mise en place d’un bureau intérimaire et le vote. Mais après des débats houleux, la majorité des parlementaires ont opté pour le vote.
Ce qui n’était pas partagé par les Anglophones qui scandaient qu’il n’y aura ni élection ni rotation. C’est pourquoi, lorsqu’il a fallu passer au vote, ils ont décidé d’enlever les urnes par la force, insultant les autres parlementaires et proférant des menaces de mort contre certains, a expliqué Assarid Ag Imbarcaouane. Pour lui, tout a été entrepris par ces derniers pour empêcher le vote car la candidate malienne Haïdara Aïchata Cissé était sûre de l’emporter puisqu’elle avait le soutien des deux tiers des parlementaires. Il s’est réjoui du fait que malgré la situation de notre pays marquée par sa suspension de la Cedeao et de l’Union africaine, les parlementaires ouest-africains ont continué à soutenir la candidate malienne.
Pour Assarid Ag Imbarcaouane, après les incidents, il a été décidé de suspendre l’élection qui ne pouvait se tenir dans ces conditions. Il espère que tous les actes qui vont être posés pour répondre aux préoccupations de la Cedeao et de l’Union africaine permettront la levée des suspensions. Toute chose qui permettra à Haïdara Aïchata Cissé de continuer à être candidate à la présidence du Parlement panafricain.
Dieudonné DIAMA