La ville connait des des attaques djihadistes. Le 29 Juin dernier, une voiture piégée a foncé sur le Quartier général du G5 sahel faisant plusieurs morts. Malgré l’insécurité, les habitants sont décidés à aller voter.
Dans une rue de Mopti, un groupe de jeunes assis sous un arbre discute de la situation sécuritaire dans la ville. Une situation qu’ils jugent plutôt satisfaisante depuis le dernier attentat djihadiste.
“Il y a des casques bleus de l’ONU qui sont dans la ville, mais ils ne sont pas nombreux. À Sévaré, ils sont un peu plus présents. Ils font des patrouilles nuit et jour. Il y a beaucoup de militaires, mais la plupart sont à Sévaré”, a déclaré Hassane Ba.
Par contre, le vote dans la campagne risque de ne pas avoir lieu à cause justement du climat d’insécurité caractérise souvent par des affrontements entre peulhs et dogons dans la région, estime Hassane : “Je ne pense pas que le vote dans certains villages, est impossible”.
Le vote pour sortir de l’insécurité
Ali Tolo commerçant à Mopti, lui se plaint. Ses affaires ne marchent plus depuis quelques années. Ce dimanche, dit voter pour un nouveau président au Mali : “Nous avons peur parce qu’il y a des djihadistes parmi nous. Ils peuvent se transformer en kamikazes à tout moment, mais nous sommes prêts à nous sacrifier pour le changement”.
Ousmane Traore, un piroguier : “Cela fait quelques années que nous sommes dans la crise, donc nous n’avons plus peur. Nous allons voter pour montrer que nous sommes fiers de notre pays. Nous allons mobiliser toute la ville pour aller voter”.
Les personnes rencontrées ici affichent clairement leur intention d’aller voter ce dimanche, malgré la menace d’attentat. Cependant le grand enjeu de ce scrutin reste le taux de participation.
Deutsche Welle