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Education : DES REFORMES QUI VONT DONNER LE COUP D’ACCELERATEUR ATTENDU

Elles devraient, entre autres, améliorer la qualité des enseignements et des apprentissages, accélérer la scolarisation des filles, développer l’éducation non formelle

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La formation des ressources humaines par une éducation de qualité est le socle de tout développement. Les pouvoirs publics ont, par conséquent, engagé depuis quelques années de vastes reformes pour répondre aux exigences de qualité et de modernisation de notre système éducatif.

C’est dans ce cadre que s’inscrit l’atelier de partage des avant-projets pour la mise en œuvre des plans d’action du gouvernement en matière d’éducation qui se tient depuis hier au Centre international de conférence de Bamako. La cérémonie d’ouverture de la rencontre a été présidée par le Premier ministre Oumar Tatam Ly, en présence du ministre de l’Education nationale, Mme Togola Jacqueline Nana, et du chef de file des bailleurs de fonds de l’éducation, Pierre Joseph Kamano.

Au cours de la rencontre qui prend fin aujourd’hui, les participants composés de tous les acteurs de l’école examinent les projets soumis à leur attention et font des propositions d’amélioration qui permettront une meilleure exécution du programme gouvernemental pour la période 2013-2018. La session va aussi favoriser l’exécution du Programme d’investissement sectoriel de l’éducation (PISE III) en l’ajustant. Ce programme avait été interrompu à la suite de la crise qui a affecté notre pays en 2012.

Les projets concernés convergent vers l’amélioration de la qualité des enseignements et des apprentissages, l’accélération de la scolarisation des filles, le développement de l’éducation non formelle, des infrastructures et équipements scolaires, ou encore l’amélioration de la qualité des établissements privés d’enseignement.

Au Mali, le taux brut de scolarisation au premier cycle de l’enseignement fondamental, est passé de 74 % en 2004 à 81,5 % en 2011. Cependant, le taux d’achèvement estimé à 58,3 % en 2011 montre que de gros efforts restent à fournir en matière de rendement, de disparités régionales et de genre, notamment en matière d’équité en faveur des plus pauvres.

 

De même le taux de préscolarisation qui est passé de 2,1 % en 2005 à 7 % en 2012 se situe en deçà de la prévision de 10 % du Programme décennal de l’éducation et de la culture (PRODEC).

Les faibles taux d’admission aux examens (13,03 % au Bac général en 2013), les problèmes liés à la crise politique et sécuritaire en 2012 sont des défis que les pouvoirs publics doivent relever.

Autres défis. Dans notre pays, 800 000 enfants en âge scolaire affectés par la crise n’ont pas accès à l’éducation et ont besoin d’une approche pédagogique adaptée. Près de 1,2 million d’enfants âgés de 8 à 15 ans non scolarisés ont aussi besoin d’un programme passerelle pour intégrer et compléter leur éducation de base. De même 2486 écoles doivent bénéficier de fournitures, d’équipements et du matériel pédagogique.

Dans le cadre de l’amélioration de la qualité des enseignements et des apprentissages, les actions concerneront le développement des programmes scolaires, la formation initiale et continue des enseignants, ou encore la mise en place de manuels scolaires, du matériel didactique et des équipements. Le projet prévoit également des outils d’évaluation des enseignements et des apprentissages ainsi que la supervision et l’encadrement pédagogique.

Dans le cadre de l’accélération de la scolarisation des filles, les actions permettront aux filles et femmes d’accéder à un enseignement obligatoire et gratuit de qualité et de le suivre jusqu’à son terme en éliminant les disparités entre sexe dans l’éducation formelle et l’éducation non formelle.

Le projet se consacre aussi à l’amélioration de la qualité des établissements privés d’enseignement grâce à la dynamisation de structures de contrôle au niveau central et déconcentré.

Les actions en faveur des infrastructures et des équipements scolaires aideront à atteindre les objectifs de l’Education pour tous (EPT), favoriser l’accès à l’enseignement primaire obligatoire et gratuit de qualité, améliorer l’accès et l’environnement des apprentissages à travers la construction, la réhabilitation et l’équipement des infrastructures scolaires.

Le développement de l’éducation non formelle permettra au plus grand nombre de la population analphabète de 15 ans et plus et aux jeunes non scolarisés ou déscolarisés de 9-15 ans de bénéficier d’opportunités d’accès à des programmes d’éducation non formelle de qualité.

Les résultats enregistrés dans le domaine de l’école au Mali ne sont pas à la hauteur des investissements dans le secteur, a constaté le chef de file des bailleurs de fonds qui a souhaité de véritables reformes pour reconstruire l’école malienne. Il a réitéré la volonté des partenaires techniques et financiers d’accompagner notre pays pour atteindre ses objectifs d’éducation.

Oumar Tatam Ly a confirmé l’intérêt que les pouvoirs publics accordent à cette rencontre et à la mise en œuvre des reformes de l’éducation conformément à la déclaration de politique générale du gouvernement.

Be COULIBALY

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