A l’appel de plusieurs activistes des réseaux sociaux, un sit-in s’est tenu, ce jeudi 22 avril, devant le siège social de la société Energie du Mali (EDM S.A). Cette mobilisation, tuée dans l’œuf avec une grosse présence policière, avait pour but de « juste exprimer [le] ras-le-bol » face aux multiples délestages.
Ce jeudi devait être celui de la grande mobilisation pour enfin dire « Stop EDM ! Stop aux délestages sauvages ! » alors que la capitale malienne vit au rythme des coupures intempestives de courant. Bien que le ministre ait convoqué une conférence de presse pour expliquer la situation, les populations maliennes, estimant qu’il n’a pas été convaincant, ont tenu à descendre dans la rue. C’est donc à 10h que les membres du collectif, qui n’ont pas franchement fait le plein, se sont retrouvés devant les locaux de la société en charge de la distribution de l’énergie aux maliens.
A leur grande surprise, ou peut-être pas, un dispositif de sécurité les attendait sur le lieu du rendez-vous. Très vite, le sit-in souhaité pacifique a vu les gaz lacrymogènes fendre le ciel pour atterrir sous leurs pieds. Les hostilités ainsi lancées, les manifestants n’ont eu d’autres choix que de se replier comme l’explique, un des membres du collectif, M. Malick Konaté : Au moment où on partait en scandant « On veut courant ! Stop EDM ! Stop aux délestages sauvages ! », un lieutenant de la garde nationale a donné l’ordre de nous lancer des gaz et matraquer. Nous nous sommes retrouvés plus tard à la Maison des jeunes pour lire la déclaration devant la presse et donner des interviews. Notre destination finale a été le commissariat du 1er arrondissement où des camarades arrêtés ont été placés en garde à vue. ».
Entre la société EDM S.A et les populations maliennes, le courant semble définitivement coupé car le collectif appelle à une nouvelle mobilisation le 29 avril prochain.
Rédaction
Source: Bamakonews