Si notre monde devrait prendre fin, il y’a des facteurs, même s’ils ne seront pas déterminants pourront avoir un grand rôle à jouer dans le cataclysme. Parmi eux, on peut citer la religion, le football et la politique. Même si l’idée parait absurde, elle mérite cependant une petite réflexion.
Les débats autour de la religion sont souvent très houleux et vont jusqu’à prendre des tournures inquiétantes. Les adeptes des différentes religions défendent bec et ongles leur religion. Justement pour la religion, les fanatiques sont prêts à tout. Depuis 2013, les conflits à caractère confessionnel ont secoué la planète en provoquant d’importants déplacements de populations. De la Syrie à la Birmanie en passant par la RCA et autres, le monde tout entier a été inquiété et continue de s’inquiéter face aux importants déplacements de populations liées aux conflits religieux.
Par ailleurs, longtemps décrit comme le sport qui unit à cause de son caractère collectif et international, le football quant à lui reste une vraie bombe à retardement. Et si on en prend garde, elle pourra exploser à tout moment. Inutile de rappeler à quel point le foot provoque des actes de violences entre les supporteurs.
Beaucoup de fois, les forces de l’ordre ont eu recours aux gaz lacrymogène pour disperser les échauffourées sur les terrains de plusieurs stades. Jusqu’ici ce ne sont que des petites humeurs de supporteurs qui sont gérées çà et là mais ne soyons pas surpris le jour où cela dépassera les frontières. Que Dieu nous en garde !
Un autre facteur et non le moindre, est la politique. Combien de pays ont sombré dans la crise politique sur le continent africain et dont les conflits se sont transportés hors de leur frontière ? Une grande partie de l’immigration clandestine est due à l’instabilité politique.
De la côte d’Ivoire au Kenya en passant par le Gabon, le Mali et autres, les politiciens ont, à la recherche des intérêts personnels, pourri l’existence humaine.
Pour un leader politique, les familles sont déchirées, les amis se regardent en chien de faïence et le tissu social fragilisé. Dans certains pays, il n’est rare de voir les militants se battre voire même s’entretuer à cause d’un parti et de son leader. Mais, ce qui est désolant, ceux pour qui les uns et les autres se battent, se rencontrent ailleurs avec d’autres visages que le militant ne saurait jamais deviner.
C’est bien le cas au Kenya d’un certains Raila Odinga et Uhuru Kenyatta qui après plusieurs mois de bras de fer qui a causé la mort de plusieurs personnes, viennent d’enterrer la hache de guerre pour disent-ils travailler à la réunification du pays. A les croire, ils se sont réconciliés pour le Kenya. Mais ils n’ont daigné penser à ce Kenya quand ils envoyaient des milliers de kenyans à la boucherie. L’heure est à la poignée de mains, immortalisée par les objectifs d’une certaine presse. Tant pis donc pour ces militants engagés morts sur le champ de « l’honneur politique » leurs vies innocentes a peut être été le prix de cette réconciliation.
Des années avant, en Côte d’Ivoire, c’était un bras de fer sans merci entre Henri Konan Bédié, alors président de la Côte d’Ivoire et Allassane Dramane Ouattara, fraichement tombé en disgrâce suite au décès du père de l’indépendance Felix Houphouët Boigny dont il était le premier ministre.
Le clan Bédié lui reprochait d’être de nationalité burkinabé, le traînant dans la boue. De nos jours, les deux hommes politiques sont des amis jurés, unis pour le meilleur et le pire. Encore une concession sur le dos des pauvres partisans.
Au Mali, même scénario. Les partisans enflamment « grins » et réseaux sociaux, marchés et maisons pour tel ou tel homme politique sans comprendre qu’ils sont tous pareils et de surcroit des camarades. Pendant que les militants engagés se jettent l’anathème, eux ils trinquent à l’amitié. Quelle hypocrisie !
En un mot, inutile de se battre pour l’un ou autre car enfin de compte la politique est un jeu de caméléon où celui qui sait mieux se dissimuler est le gagnant. Sinon tous les politiciens sont des amis qui s’unissent et partagent en tapinois beaucoup de choses.
Pauvre population qui suit sans discernement est toujours la seule à récolter les conséquences.
Ceci dit : vous allez mourir cadeau si vous vous laissez berner. Ils sont et resteront toujours des amis.
Amadingué Sagara
Source: SOLONI