Treize soldats français viennent de trouver la mort sur le sol malien. Les autorités françaises parlent d’accident (collision de deux hélicoptères) tandis qu’un groupe terroriste revendique cette « collision » d’hélicoptère. Cela s’est passé dans un contexte de dénonciation et de contestation contre l’armée française au Mali.
Les Maliens, de plus en plus, pointent du doigt vers la France qu’ils accusent de conspiratrice dans la lutte contre le terrorisme au nord du pays. Un sentiment anti-français qui se renforce chaque jour et qu’on peut trouver légitime au regard des résultats mitigés de la lutte contre le terrorisme engagé par la France au Sahel. Au-delà de toutes ces émotions exprimées, négatives ou positives, la réalité est que des soldats d’un autre pays, sont morts, dans un grand nombre, sur le sol malien. Et des familles françaises, loin de la réalité de cette salle guerre, sont éplorées et vivent dans la douleur. Ces familles françaises sont peut-être, elles-aussi, trompées sur la vraie motivation de cette guerre contre le terrorisme au Sahel. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, est à Paris pour présenter les condoléances d’un peuple meurtri, plongé dans la douleur et dans le désespoir. Il est à Paris pour dire que cette douleur que vivent certaines familles françaises, des milliers de Maliens la vivent au quotidien. Et qu’il est vraiment temps de se mettre ensemble, Français et Maliens, dans la confiance, sans fourberie, afin de vaincre un ennemi qui ne fait pas de différence.
El Hadj Tiémoko Traoré
Source: Le Pouce