L’école souffre dans le centre et au Nord du Mali. Selon les derniers constats d’OCHA-Mali, à cause de la recrudescence de l’insécurité, beaucoup d’écoles sont fermés dans certaines localités du centre (région de Ségou et de Mopti), et du nord du Mali (région de Gao). Pour l’ensemble des zones touchées par l’insécurité dans le nord et le centre, 284 écoles sont actuellement fermées, rapporte OCHA. L’Etat malien est donc fortement interpellé, surtout que les examens de fin d’année approchent à grand pas.
Lors de la rentrée 2015-2016, le gouvernement malien a renouvelé son engagement ferme de tout mettre en œuvre pour que l’année se déroule dans l’apaisement la plus totale pour le bonheur des apprenants, autorités, enseignants, parents d’élèves et du Mali. Mais, à la lumière des derniers constats dressés par OCHA-Mali et rapporté par notre confrère «Studio Tamani», l’année scolaire est en souffrance dans le centre et le nord du pays.
Selon le bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) au Mali, il n’existerait toujours pas d’écoles dans certaines localités du centre et du nord du Mali à cause de l’insécurité. Les régions concernées par cette instabilité, précise OCHA, sont Ségou, Mopti et Gao. D’après l’ONG Humanitaire, beaucoup d’écoles sont fermées dans ces localités à cause de l’insécurité qui à augmenter ces derniers mois.
Selon Ocha-Mali, 71 établissements sur un total de 93 écoles sont fermées. A Djéné, ce sont 22 écoles sur 100 qui sont également fermées. La région de Gao enregistre des fermetures de classes. «Pour l’ensemble des zones touchées par l’insécurité dans le nord et le centre, 284 écoles sont actuellement fermées», déclare Ocha-Mali.
Cependant des progrès sont enregistrés en matière de réouverture d’écoles régions de Tombouctou et Kidal. Dans entretien avec Studio Tamani, le directeur de l’académie d’enseignement de Kidal, Mohamed Ag Ibrahim, confirme cet état de fait après une visite récente d’une délégation du ministère de l’Education à Kidal. «Il y a eu une attente entre le ministère de l’éducation et la Cma. Il s’agissait de consolider les écoles ouvertes et les centres des stratégies alternatives qui sont ouvertes par les Ong locales dans la région de Kidal. Depuis le 15 février, les enseignants professionnels qui sont à Kidal ont repris le chemin de l’école, ils ne sont pas tous allés à l’école, mais un bon nombre quand même a repris les cours. A ce moment, il y a 6 écoles ouvertes dans la ville de Kidal : trois medersas, trois écoles classiques. S’il y avait les enseignants du secondaire présents à Kidal aujourd’hui, on allait ouvrir le Lycée. Il y a deux classes de seconds cycles ouvertes (7è et 8è années). Ils n’ont pas leur effectif et enseignants au complet, mais ils sont quand même fonctionnels», a déclaré Mohamed Ag Ibrahim.
Hadama B. Fofana
Source : le Républicain