Peut-être pour ne pas gagner aux élections présidentielles de Juillet prochain, les abeilles ont décidé de porter leur choix sur l’un des prétendants les moins connus. Dramane Dembélé puisque c’est de lui qu’il s’agit est l’ex DG de la Direction Nationale de la Géologie et des Mines. Arrêté après les évènements du 22 mars, il fait partie des cadres dont la gestion n’est pas exempte de reproches. Pis, sa gestion à la DNGM a été décriée à plusieurs reprises par le vérificateur général. Bien protégé par son parti, il n’a jamais pu répondre de sa gestion. Aujourd’hui, pour les observateurs, son choix apparaît comme une insulte de l’Adema au peuple malien. Et pour causes :
Ses frasques à la DNGM
La Direction Nationale de la Géologie et des Mines est un service central chargée d’élaborer les éléments de la politique nationale dans le domaine de la recherche, du développement, de l’exploitation et de la transformation des ressources du sous-sol et d’assurer la coordination et le contrôle des services régionaux, subrégionaux, des services rattachés et des organismes publics ou privés qui concourent à la mis en ouvre de cette politique. Pour une plus grande maximisation des retombées du secteur minier et la pratique de l’activité minière en croissance depuis plus d’une décennie, l’Etat a décidé d’inciter à travers des exos d’éventuels investisseurs dans le secteur.
Les importants investissements de cette politique volontariste du gouvernement d’incitation fiscale a couté à l’Etat plus de 100 milliards de FCFA de 2008 à 2010 au profit des opérateurs miniers. Au delà d’une organisation administrative volontairement défaillante du côté de la DNGM, les limiers du Bureau du Végal ont décelé une volonté manifeste de brouiller les pistes afin de se servir. Autrement, il est difficile de comprendre qu’une structure qui gère des exos de plus de 100 milliards FCFA ne puisse pas avoir de référentiel définissant les critères d’appréciation des dossiers soumis, ni de base de donnés ou de documentation sur les opérateurs miniers, encore moins des statistiques sur les demandes traitées.
En plus des violations flagrantes et motivées du code minier, le rapport incriminant la Direction Nationale de la Géologie et des Mines, a constaté des irrégularités scandaleuses. Pour les deux entités, il s’agit de profiter de cette aubaine pour naviguer sur le dos de l’Etat. Ainsi, pour la période concernée, le rapprochement entre les importations et les consommations a permis de dégager un écart de 28 034 230 litre de gasoil importés mais non livrés aux opérateurs miniers bénéficiant de cet avantage fiscale. Sur la base des barèmes déterminant les valeurs en douane des produits pétroliers au titre des mois de décembre 2008, 2009 et 2010, il a été constaté, une perte de 3,05 milliards de FCFA pour le trésor public.
En plus des hydrocarbures, les véhicules n’ont pas échappé à la voracité des responsables des deux structures, en son temps. A ce niveau, le contrôle physique a révélé que les délais d’admission Temporaire de 9 véhicules de TAMICO sont expirés et que dix autres engins sont sous traitant BCIM. Aussi, 5 véhicules admis au nom de TAMICO n’ont pas été retrouvés sur le site de cette société.
Malgré ces résultats boiteux à la tête d’une direction nationale, voici que les abeilles décident de nous proposer un homme de moralité douteuse, comme candidat à la présidentielle de juillet 2013. Dans nos prochaines parutions, d’autres révélations et non les moindres sur celui qui ambitionne de conduire le navire Mali.
A suivre
Lamine Diallo