Dr. Amadou Kamissoko, un sexagénaire à la retraite est victime d’un abus de confiance de la part d’un certain Nouhoum Coulibaly communément appelé Libyen.
Tout est parti quand Bourama Diarra, staffeur de son état, a proposé à Kamissoko à la recherche d’un bon peintre pour sa maison sis à Hamdallaye Nouhoum Coulibaly. C’est ainsi qu’il rentre dans la famille Kamissoko où, dans un premier temps, il doit reprendre la peinture du premier étage pour 250 000 F CFA. Marché conclu.
Le travail démarre sur les chapeaux de roue. Ebloui par la qualité du travail, Dr. Kamissoko lui propose de reprendre aussi la peinture du rez-de-chaussée. Pour ça, Libyen demande la somme de 150 000 F CFA. Ne doutant plus de son peintre, Dr. Kamissoko paye la totalité du montant demandé.
Mais quelle ne fut sa surprise, quand il constate une couleur marron très foncée utilisée par le peintre au rez-de-chaussée. Le vieux Kamissoko, sans état d’âme, demande à Libyen de revoir la couleur qui ne sied pas avec le bâtiment.
Ce dernier sans demander la couleur souhaitée remet une couleur bleue qui n’est pas du tout été bien appréciée par Dr. Kamissoko qui, d’un ton sec, demande à l’employé de Libyen d’arrêter les travaux.
Comme explication, Libyen précise qu’il a dépensé beaucoup d’argent et qu’il lui est difficile de tout reprendre et depuis il est introuvable comme par enchantement. Depuis ce temps, c’est un silence de mort. Il ne répond plus au téléphone du Vieux.
Ne sachant plus où trouver Libyen, Dr. Kamissoko lorgne du côté de Bourama Diarra, l’intermédiaire, ce dernier aussi dit qu’il ne connait pas exactement la maison qu’habite Libyen, « on ne communique qu’au téléphone« . C’est le même discours que son employé tient lorsqu’on lui demande où gîte son patron.
Une fille qu’on dit être la fiancée de Libyen qui habite le même quartier que Dr. Kamissoko jure la main sur le cœur qu’elle n’a plus de contact avec son fiancé depuis qu’il a rompu avec Kamissoko. Ne s’avouant pas vaincu, le Vieux Kamissoko a saisi le commissariat du 5e arrondissement en mettant en sa disposition les cordonnées de Libyen.
Sur ce terrain aussi, peine perdue, puisque Libyen ne décroche jamais. Toutes choses qui ont réconforté le Vieux Kamissoko qui pense qu’il a affaire à un arnaqueur qui a abusé de lui. Dans tous les cas, Libyen qui a empoché 400 000 F CFA pour un travail qu’il n’a pas exécuté, n’est pas exempt de reproche, à moins qu’il vienne s’expliquer.
Idrissa Sako
Source: Les Echos