Ce n’est un secret pour presque personne que l’Afrique est le dernier des soucis du très controversé président américain Donald Trump. Doit-on rappeler que sa devise est « America First » ? Il en a donné une fois de plus la preuve cette semaine à l’assemblée générale de l’ONU à New-York, en inventant un pays africain qui n’existe pas et en félicitant ce continent où se rendent beaucoup de ses « amis pour essayer de devenir riches ».
Ainsi, ce 20 septembre, il a cité à deux reprises alors qu’il s’adressait à un parterre de dirigeants africains, un pays africain imaginaire la « Nambia » qu’il a félicité pour la qualité de son système de santé. Le seul hic, c’est qu’aucun manuel scolaire encore moins un dictionnaire ou même National Geographic, ne répertorie cette contrée inconnue.
Beaucoup ont cru au début qu’il s’agissait de la contraction involontaire de « Namibia » et « Zambia » jusqu’à ce que le service de presse de la Maison Blanche publie un communiqué officiel expliquant que M. Trump ne faisait référence qu’à la Namibie. Sa langue aurait simplement fourché comme en mai dernier quand, dans un tweet nocturne, il s’est désolé de la « covfefe » de la presse américaine, contraction de l’expression « press coverage » (couverture médiatique) pour certains. Pour les autres, le mystère reste entier.
Dans le même discours, le président américain a félicité ses homologues africains pour le « potentiel commercial énorme » du continent. « J’ai plein d’amis qui vont dans vos pays pour essayer de devenir riches. Je vous félicite, ils dépensent beaucoup d’argent. », a-t-il affirmé avant de poursuivre : « Pour les entreprises américaines, c’est vraiment devenu un endroit où elles doivent aller – et elles veulent y aller ».
Il a terminé son discours en évoquant évidemment les crises et les guerres en Afrique. « Les gens souffrent des conflits en Afrique. En Centrafrique, au Congo, en Libye, au Mali, en Somalie et au Soudan du Sud notamment, ils vivent des moments très difficiles et très dangereux », a-t-il relevé. « Des groupes terroristes, comme l’État islamique, les Shebab, Boko Haram, et Al-Qaïda menacent la paix africaine. Les États-Unis sont fiers de travailler avec vous pour éradiquer les refuges terroristes, pour couper leurs finances et discréditer leur idéologie dépravée », a conclu l’ancien magnat de l’immobilier.
Malheureusement, personne n’a été surpris d’entendre ce type de propos de la bouche de Donald Trump, coutumier des déclarations racistes et ignorantes sur l’Afrique. Beaucoup d’Africains se souviennent encore de son meeting de campagne en octobre 2015 à Indianapolis. Le candidat républicain affirmait alors que « certains Africains sont des sots paresseux, tout juste bons à manger, faire l’amour et voler », concluant en soutenant que ces « ennemis du progrès » auraient transmis aux Afro-Américains cette fâcheuse tendance à « vadrouiller en déplorant la façon dont ils sont discriminés ».
Et sans surprise, il a pris le Kenya (seul pays africain qu’il connaissait sans doute à cause de Barack Obama) comme « étude de cas de mauvais exemple », en affirmant que son gouvernement et son opposition volaient l’argent du pays pour l’investir à l’étranger. Et de conclure qu’en cas d’expulsion de Kényans des États-Unis, il ne faudrait pas oublier de mettre dans le charter « leur fils Barack Obama ».
Source: afriqueexpansion