« Quand la pluie s’est arrêtée, je suis sorti dans la cour et ma femme était dans la cuisine mais, mon fils dormais à l’intérieur. La maison est tombée sur lui. Il est à l’urgence. Les voisins sont venus nous prêter main forte. Et maintenant nous essayons de récupérer quelques affaires », déplore Modibo Sissoko, après l’écroulement de sa maison, le 17 juillet 2022.
Le même jour, dans leur voisinage, une cuisine s’est écroulée dans la famille Diarra. Selon les témoignages de madame Fanta Diarra de ladite famille, la pluie était violente. « Après la pluie, je suis sortie de ma chambre et à ma grande surprise, plus de cuisine. Tout était par terre », dit-elle. Selon elle, personne ne se trouvait à l’intérieur, contrairement à la famille Sissoko.
Deux jours plus tard, le19 juillet 2022, aux environs de 11heures, une camionnette s’est enfoncée dans une rue, toujours à Djicoroni coura. Le chauffeur a tenté d’éviter, mais, à ses dires, la rue était inondée d’eau et le sol était endommagé.
« Jai appelé des gens qui m’ont aidé à sortir de là », dit le chauffeur, Moussa Camara. « Les camions Bennes ont détruit toutes les rues et ces dommages nous causent de très grands soucis. Il y a des trous partout et quand la pluie vient, nous avons beaucoup de difficulté à passer. Ce n’est pas la première fois qu’une voiture se bloque ici. Parfois même, il se produit des accidents. Je lance un appel aux autorités de réparer les routes pendant l’hivernage, car nous courons tous de grands dangers », a t-il indiqué.
Une vendeuse nommée Batôma Kéita affirme que cette année, la pluie est vraiment violente et accompagnée de vents violents. « Un vent très violent a fait tomber mon hangar et ceux de beaucoup d’autres personnes, dont ma voisine », déplore-t-elle.
Pour Daouda Dao, un habitant du quartier, la pluie cause beaucoup de dégâts dans le quartier et les rues sont inondées. « Non seulement la pluie amène des déchets, mais les habitants aussi jettent des ordures sur le passage de l’eau. On devrait éviter cela pour notre propre santé », conseille-t-il.
L’infirmière Fatoumata Touré, habitante du quartier, affirme aussi que pendant l’hivernage, beaucoup de maladies peuvent toucher les gens comme le paludisme, la diarrhée, la grippe, le syndrome pied-main-bouche, etc. Pour elle, il faut l’installation des poubelles dans les rues, et la collecte régulière des ordures, car la mauvaise gestion des déchets peut aussi nuire à notre santé.
« L’état de la route du quartier est très mauvais, surtout en ce temps d’hivernage ; en plus les rues sont petites », a conclu Emmanuel Togo.
Marie Dembelé, stagiaire
Source: Le Républicain