La grande famille de l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP) est en deuil. L’un de ses anciens photographes, Tiécoura Sangaré, l’a quitté le lundi 27 avril dernier à son domicile à Faladié, à la suite d’une longue maladie

L’homme a assisté plusieurs générations de reporters de l’Essor dans leurs premiers pas dans le métier. Intégré dans la grande famille de l’information en janvier 1969 avec un certificat d’études primaires élémentaires (CEPE), Tiécoura Sangaré a gravi les différents échelons de son métier, avant de faire valoir ses droits à la retraite en décembre 2001. Il était alors chef de la section photo .Entre-temps, il a promené l’objectif de son appareil photo dans tout le pays et un peu partout dans le monde au service de l’Essor, aux reportages classiques comme à la section sports.
Apprécié pour son humilité, son amour pour le travail et sa rigueur, Tiécoura Sangaré a encadré beaucoup de jeunes qui font aujourd’hui la fierté de l’AMAP. L’un d’eux, aujourd’hui chef de la section photo, Alou Sissoko, lui rend hommage en ces termes : « c’était un homme très rigoureux dans le travail et dans l’esprit duquel le bien matériel n’occupait pas une grande place. Il me vient en souvenir qu’il m’a toujours demandé de faire d’abord le travail et de penser à l’argent après », se rappelle-t-il. Cette probité morale et ce désintérêt pour le matériel lui ont permis d’avoir la confiance de ses chefs au fil des ans dans la seule entreprise qu’il a connue dans sa vie professionnelle. Moualim Coulibaly, ancien chef de la section photo, a écrit de lui le 27 septembre 1979 : «  Tiécoura s’acquitte avec compétence de la tâche qui lui est confiée, c’est-à-dire la photographie. C’est pourquoi on le trouve partout présent aux manifestations officielles, dans les aéroports et sur les stades. Le travail de Tiécoura Sangaré ne s’arrête pas là, il doit se rendre ensuite au studio photo de l’AMAP pour traiter les photos prises et qui sont toujours de bonne qualité ».
Tiécoura Sangaré a vu le jour vers 1945 à Titiana dans le cercle de Sikasso. Le 1er janvier 1969, il est recruté comme photographe et affecté à l’Agence nationale d’information (ANIM) ancêtre de l’AMAP. Il évolue au sein cette structure dont il a été témoin des différentes mues. En 1994, il est nommé chef de la section laboratoire, avant de devenir quelque temps après le chef de la section photo, jusqu’à sa retraite.
La maladie qui l’a cloué au lit depuis plus d’une année a fini par avoir raison de cet homme à la taille moyenne, au sourire facile et au pas rapide le lundi 27 avril à l’âge de 70 ans. Il laisse derrière lui une veuve et neuf enfants éplorés et de nombreux petits enfants.
L’AMAP, à travers sa direction et son comité syndical, souhaite un repos éternel à son âme et présente à sa famille ses condoléances les plus attristées.

G. A. DICKO

source : L Essor