Kola était un lieutenant qui servait au 33e régiment des parachutistes de Djicoroni communément appelés les « bérets rouges ».
Plusieurs semaines après les affrontements meurtriers de la nuit du 30 avril au 1e mai 2012, il a été arrêté à son domicile au camp, en présence de son épouse et de ses enfants. Il a beau expliquer aux bérets verts venus l’appréhender qu’il n’a pas participé au » contre coup d’Etat « rien n’y fit. Il a été emmené par ses visiteurs nocturnes et n’est plus jamais réapparu.
Un témoin raconte que jusqu’au bout, quand on lui attachait les yeux avec une bandelette noire, il continuait à clamer son innocence et à supplier ses bourreaux de le laisser en vie. Comme les autres, il a été mitraillé et enseveli dans une fosse de 80m de profondeur.
Mise à jour probable de nouveaux charniers
Le juge d’instruction Yaya Karembé et son équipe de spécialistes doivent se rendre incessamment à Yélébougou, Kati, au Faya (forêt classée sur la route de Ségou) et à Hamdallaye pour mener des investigations aux fins de découvrir d’éventuels charniers. Ils ne devraient pas avoir la taille de celui de Diago (21 cadavres y ont été dévoilés) mais des dépositions faites par des militaires arrêtés donnent à croire qu’ils existent bien.
Rassemblés par B SEGBEDJI, B DIABATE, M DIOP, R. TEMBELY
SOURCE: L’Indépendant