Face à la situation du coronavirus qui se présente comme un tsunami qui n’épargne personne sur son passage, bien qu’aucun cas n’ait été enregistré dans notre pays, les Cardinaux, Evêques, Administrateurs diocésains de la région de Kayes, membres de la Conférence Episcopale du Mali (CEM) ont annoncé des directives relatives à la lutte contre la pandémie COVID-19, hier mardi 24 mars. Ils partagent ainsi les inquiétudes face à cette maladie qui nous désempare et appellent à notre sens de la responsabilité.
Dans ces Directives dont copie nous est parvenue, la Conférence Episcopale des Evêque de Kayes a invité le peuple malien dans son ensemble à prendre conscience que le Coronavirus est une maladie dangereuse, sans vaccin efficace pour le moment. » Il est important que chacun de nous participe à son niveau à la prévention contre cette pandémie. La sagesse ne dit-elle pas » mieux vaut prévenir que guérir ? « , a-t-elle-rappelé.
A cet égard, elle a salué les autorités du pays pour les décisions avisées qu’elles ont prises. » Nous saluons également les mesures prises par le Gouvernement pour nous engager dans le combat contre ce virus dont la menace pèse gravement sur le monde entier « .
Pour les Evêques de Kayes, » une riposte efficace à cette maladie ne peut être effective que grâce au respect strict des mesures édictées par les autorités compétentes « . Et de lancer un appel aux uns et aux autres : » C’est pourquoi, nous invitons toutes les maliennes et tous les maliens à les appliquer scrupuleusement partout : dans leurs familles et dans leurs milieux professionnels. Le comportement qui nous est recommandé est vital pour nous tous « .
Ainsi, en ce qui concerne l’Eglise Catholique du Mali, les Evêques de Kayes ont exhorté tous les Curés des paroisses, tous les Administrateurs et Gestionnaires des structures de l’Eglise: hôpitaux et Centres de santé, etc. à mettre en application les mesures de protection collective et individuelle préconisées par le gouvernement pour éviter toute occasion de transmission de cette maladie les uns aux autres.
Aussi, ils ont rappelé que les messes publiques (dominicales, de préceptes et quotidiennes) sont suspendues jusqu’à nouvel ordre. » Par conséquent, les fidèles sont dispensés du précepte du dimanche et des jours de fêtes, comme de la participation à la messe quotidienne « , ont-ils indiqué. Et d’ajouter : » Les messes privées quotidiennes dans les communautés religieuses et sacerdotales doivent être célébrées par les prêtres aux intentions demandées par les fidèles et pour notre préservation contre le coronavirus, en respectant toutes les consignes sanitaires indiquées par les autorités compétentes. »
Pour la Conférence Episcopale des Evêques de Kayes, le fait de ne pas avoir de messes dans les paroisses ne dispense pas les chrétiens de la prière qui reste une arme efficace pour affronter ce moment difficile. » Les fidèles et les personnes de foi sont invités à intensifier le jeûne et la prière individuelle et en famille (méditation de la Parole de Dieu, Chapelet, chemin de croix et autres dévotions) « , a-t-il sollicité.
Avant d’affirmer que » les églises et chapelles resteront ouvertes dans la journée pour les prières privées des paroissiens et l’adoration du Saint sacrement, notamment les dimanches « .
Les Directives encouragent les Evêques, là où cela est possible, à la retransmission en direct des messes à la télévision ou à la radio afin de permettre aux fidèles de recevoir la Communion spirituelle. Aussi, la célébration des obsèques devra respecter scrupuleusement les consignes de l’Etat. » Dans un cadre plus familial, très restreint, les prêtres pourront assurer l’absoute et la prière au cimetière « , a précisé la directive. Avant de poursuivre que les cours de catéchèse, les stages de » baptizandi » et autres stages préparatoires aux sacrements, ainsi que les rassemblements des mouvements d’action catholique, de spiritualité et des associations, sont suspendus jusqu’à nouvel ordre.
Enfin les Directives de la Conférence Episcopale des Evêques de Kayes conclut : » Tous les séminaires (petits, moyens et grands) sont fermés jusqu’à nouvel ordre. Les supérieurs majeurs des Instituts de vie consacrée sont invités à prendre les mesures convenables pour les maisons de formation qui relèvent de leur autorité « .
Daouda SANGARE
Source : l’Indépendant