Le jeudi 15 juin 2017, les responsables de la FDPU ont initié un dialogue sur l’actualité phare de ces derniers jours, le projet de révision constitutionnelle. L’exercice a mobilisé de nombreux enseignants et étudiants en droit au tour du thème : « Dialogue interuniversitaire sur le référendum constitutionnel du 09 juillet ». Sans excès et dans le respect de la diversité des opinions, les professionnels du droit tentent d’éclairer les lanternes.
Il est du devoir de chaque entité de la société de se pencher sur les problèmes qui y minent. Dans le présent scenario, il s’agit d’un projet de révision constitutionnelle qui depuis quelques temps se trouve être l’objet de remous et de controverses. Alimentés d’une part par le manque de communication et d’autre part par la mauvaise foi ou les calculs politico-politiciens :« C’était une urgence d’organiser cette rencontre à caractère scientifique pour couper court aux allégations qui circulent sur le projet », martèle d’entrée de jeu, le doyen de la FDPU, BAKARY CAMARA.
Le débat a porté sur le projet de révision, son contenu et sa procédure. Les partisans du oui en prise avec les hostiles mais également, les centristes à l’image du docteur Woyo Konaté ont permis un débat équilibré.
Le référendum n’a pas vocation de légitimer un bilan présidentiel encore moins de servir d’argument pour rejeter un parti politique, ce n’est pas non plus un moyen de manipulation de l’opinion mais plutôt le principal moyen d’expression du peuple pour exercer sa souveraineté et le peuple malien ne peut faire exception à cette réalité démocratique surtout qu’il a assez broyé du noir, précisent les débateurs.
Des deux camps, une approche pédagogique est mise en avant compte tenu de l’audience majoritairement formée d’étudiants et de la sensibilité du sujet.
L’approche juridique s’intéresse au caractère légal, c’est-à-dire le fond (la procédure, le contenu en textes) tandis que l’approche politique concerne beaucoup plus la forme (motivation, nécessité, opportunité).
Les défenseurs du ‘’non’’ évoquent des incohérences dans le fond et la tentative d’adaptation à l’accord d’Alger.
Les autres camps avec des arguments à l’appui plaident soit pour la victoire du OUI soit une relecture du texte.
Le collège électoral a été convoqué pour le 09 juillet, la campagne s’ouvre le vendredi 23 juin à zéro heure et se clôt le vendredi 07 juillet à minuit. Et aura pour but de départager les protagonistes.
En attendant le verdict des urnes, les responsables universitaires ainsi que les étudiants ont souhaité la pérennisation de cette initiative.
BREHIMA CAMARA