Deux personnes, dont un militaire, ont péri dans une série d’attaques menées dans plusieurs localités du nord du Mali, où les assaillants ont aussi incendié des camions de sous-traitants de l’ONU, selon des sources militaires et des élus locaux joints samedi par l’AFP.
Une des attaques a visé tard vendredi soir un poste de la gendarmerie malienne à Ménaka (nord-est), à plus de 300 km de Gao, la plus grande ville du vaste Nord malien, ont indiqué deux sources militaires.
Non identifiés, les assaillants étaient « deux hommes armés », ils ont tué un militaire et blessé « deux autres hommes en uniforme », a indiqué une de ces sources militaires, un officier en poste à Ménaka, sous couvert d’anonymat.
Ces informations ont été confirmées par la seconde source militaire, selon laquelle les deux assaillants armés sont « arrivés à pied » devant le poste de gendarmerie de Ménaka où ils ont ensuite ouvert le feu.
Un mort à Gao
Une autre attaque, perpétrée jeudi à Gao, a fait un mort, a affirmé un élu de la ville. Selon lui, la victime est « un élément local du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) », chargé de conduire des patrouilles mixtes composées des signataires de l’accord de paix de mai-juin 2015 (forces maliennes, groupes armés pro-Bamako, ex-rébellion à dominante touareg).
« Le membre du MOC tué est un combattant de la coordination des mouvements de l’Azawad » (CMA, ex-rébellion), a-t-on indiqué de source militaire, ce qu’a confirmé la CMA sans plus de détails.
Jeudi également, des hommes armés ont attaqué un convoi de camions appartenant à des sous-traitants de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) au sud de Tombouctou (nord-ouest), ont affirmé un élu de cette zone et une source militaire distincte. Aucun mort ni blessé n’a été signalé.
Les camions, une dizaine, « transportaient du matériel pour le compte de la Minusma », ils « ont été brûlés par des hommes armés entre Douentza et Tombouctou », distantes de près de 540 km, a précisé l’élu local.
D’après des médias locaux, l’attaque s’est déroulée près de Bambara Maoudé, à mi-chemin entre Douentza et Tombouctou.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013 d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.
Source: jeuneafrique