Il n’est un secret pour personne qu’à Bamako, l’achat des vignettes au début d’année, se traduit à la mairie du District par l’intermédiaire d’une nouvelle race d’Affairistes dénommés des «coxeurs». Au portail principal de la Mairie, ils sont là en grand nombre, plus d’une dizaine de jeunes gens, prêts à vous accompagner en tant que client, à vous guider, à tout démarcher pour vous jusqu’à l’acquisition de votre vignette. Ce, moyennant, bien entendu, une petite somme.
Il semblerait qu’un contrat est établi entre eux et la mairie pour exercer de telles démarches. Que gagnent ces «coxeurs» dans ce genre d’affaires ? Selon certains interlocuteurs, l’implication entraine des désagréments dans les alentours de l’Hôtel de Ville de Bamako. D’abord, ils sont parvenus a créer un parking motos pour ensuite négocier l’achat de la vignette. Cependant, leurs mouvements créent de telles perturbations dans la circulation, que parfois les usagers se demandent ce qui se passe.
Cette situation qui n’est pas de nature à calmer les esprits mérite une attention toute particulière de la part des autorités compétentes de la mairie. Souvent à vue d’œil, on n’a l’impression qu’il s’agit d’un problème avant de comprendre que c’est des coxeurs de vignettes qui sont à l’œuvre. En tout état de cause, cette pratique doit cesser et la mairie doit être en mesure de prendre des dispositions pour améliorer les conditions d’obtention de la vignette. Ce, en décentralisant, par exemple, au niveau des Mairies voire jusqu’au niveau des Centres d’État civil de Bamako et des capitales régionales.
Le Fouineur