Voilà un mois environ que EDM se singularise par les coupures d’électricité intempestives. Une situation parfois désagréable et face à laquelle les clients ont des voies de recours en cas d’endommagement des équipements électroménagers.
La période climatique la plus rude vient de commencer. A partir de midi, un soleil ardent s’installe jusqu’aux environs de 16h. C’est le début d’une transition climatique qui ouvre la voie à la période de canicule. Elle pourrait d’ailleurs prendre forme plus tôt que prévu, à cause du changement climatique.
Même aux niveaux des 2ème et 3ème Pont de Bamako, la baisse drastique de la marée fluviale est reconnaissable à la descente des eaux qui explique en partie les délestages fréquents çà et là avec leurs redoutables incidences sur les appareils électroménagers. Des conséquences que vivent les Maliens sans savoir à quel saint se vouer. Or, ils ont chacun la possibilité de se faire dédommager.
Qu’il s’agisse d’une personne physique ou morale, des recours en réparation de préjudices sont prévus. Autrement dit, EDM est tenue de dédommager les consommateurs à travers une procédure bien établie. Pour ce faire, il suffit de saisir la société au plus vite par un signalement du dégât. Le client doit le faire dans un délai de 48 heures après avoir constaté les pertes au niveau du ménage. Lorsque la réclamation reste sans suite, l’usager peut se tourner sur la Commission de régulation de l’eau et de l’électricité (CREE), une autre instance de recours, qui est l’équivalent de l’AMARTP pour les opérateurs téléphoniques.
Une équipe de cet organe d’arbitrage du secteur de l’eau et de l’électricité se rendra sur les lieux du sinistre pour constater et procéder à une évaluation du préjudice subi. L’usager aura donc un argumentaire et des éléments à disposition pour entreprendre se faire rembourser. Il est même prévu d’aller au pénal pour des poursuites où EDM peut être soumise à la rigueur de la loi. L’arrangement à l’amiable a alors pris fin.
Néanmoins, une chose doit être claire : la procédure en question s’avère très longue. Elle peut prendre des mois mais elle a le mérite d’exister même si beaucoup préfèrent s’en remettre à Dieu quand ils sont victimes des coupures d’électricité. Sinon, une demande d’explication avec dédommagements à l’endroit de l’EDM existe bien et gagnerait à être connue des clients.
Mais le silence autour de cette opportunité d’agir ne peut qu’arranger la société, qui pourrait en un laps de temps débourser énormément de millions pour les préjudices causés. Reste à savoir si la CREE pourra avoir cette audace au moment opportun afin que les Maliens puissent être remis dans leurs droits en cas de dommages matériels.
Idrissa Keita
Source: Le Témoin