Selon le ministre du développement industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim, les dommages liés à la perte des formations forestières représenteraient environ 5,35% du PIB soit 79 milliards de FCFA/an. Pour faire face à ce fléau qui interpelle tout le monde, les autorités maliennes ont décidé de prendre les mesures appropriées, à l’effet d’atténuer les effets néfastes de la dégradation de l’environnement et des changements climatiques. Voila pourquoi, hier, mardi 14 février 2017, une signature du contrat de vente de l’alcool entre NSukala et EcoPower Sahel a eu lieu au département du ministère du développement industriel. La cérémonie de signature du contrat était co-présidée par le ministre du développement industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim, et son homologue de l’environnement de l’Assainissement et du développement durable, Keïta Aïda M’Bo en présence de nombreuses autres personnalités.
Dans son allocution, Mme le ministre de l’environnement de l’Assainissement et du développement durable, Keïta Aïda M’Bo a fait savoir que le changement climatique exige des changements de comportement. Avant d’ajouter que ce contrat qui a pour but de valoriser l’utilisation des réchauds, contribuera à une bonne protection de l’environnement.
« Le Mali a besoin de telle initiative que je soutien fortement », a-t-elle dit. Pour sa part, le ministre du développement industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim a rappelé qu’au Mali, l’énergie du bois représenterait 74% de la consommation énergétique totale et 13% pour le charbon, dont 84% sont utilisés pour la cuisson en milieu rural.
« Les dommages liés à la perte des formations forestières représenteraient environ 5,35% du PIB soit 79 milliards de FCFA/an. Il nous revient donc de prendre les mesures appropriées, à l’effet d’atténuer les effets néfastes de la dégradation de l’environnement et des changements climatiques. Pour ce faire, les unités industrielles, productrices des énergies vertes, comme NSukala, doivent être développées et soutenues, car leur impact positif sur le plan écologique, économique et sanitaire n’est plus à démonter. Le contrat dont la signature nous réunit aujourd’hui, est une première au Mali. Par le présent contrat, le Nouveau Complexe Sucrier du Kala Supérieur (N-SUKALA-SA), fournira à la Société EcoPower Sahel, dix millions de litres d’alcool éthylique par an, avec une capacité d’extension de 20% », a souligné le ministre.
A l’en croire, le montant total du présent contrat est fixé à la somme de 3 060 000 000 FCFA. Selon le ministre Mohamed Ali, cet important contrat contribuera à la promotion des réchauds à bioéthanol et du bioéthanol en tant que combustible domestique.
Le Directeur général de N’Sukala, CHEN ZHI JIANG abonde également dans le même sens tout en soulignant que ce partenariat entre son entreprise et Ecopower va contribuer à améliorer les conditions de vies des populations du Mali. Quant au directeur général de Ecopower Sahel, Aliou Diawara le développement des biocarburants présente des avantages dans trois domaines : la valorisation des produits agricoles, la réduction de notre dépendance énergétique et la diminution des émissions de gaz à effet de serre.
« Ce projet est important vu du côté de l’Etat par son impact sur l’économie, et le nouvel exemple qu’il offre d’une industrie qui contribue à la préservation de notre écosystème. Ce projet est enfin important pour l’Etat parce qu’il réduit notre dépendance extérieure à l’égard des sources d’énergie fossiles », a-t-il dit. Après les différentes allocutions ayant mis l’accent sur l’importance du contrat, la cérémonie a pris fin par la signature du contrat entre le DG de N’Sukala et celui de Ecopower Sahel.
Aguibou Sogodogo