Comme ce fut si souvent le cas au cours de ta vie, c’est autour de toi que nous nous réunissons tous depuis ma tendre enfance, Maman Prime Iyato. Épouse, Mère, Grand-mère, Marraine ou amie… tu as été tout cela pour nous et tu le resteras.
L’énergie extraordinaire qui t’anime tout au long de ton existence et qui -même dans la maladie- ne t’a pas quittée est à présent un trésor pour nous tous, fasse Allah que tu restes aussi longtemps auprès de nous. C’est dans cette énergie que nous puisons pour faire face aux adversités de la vie, même loin de toi. La multitude des souvenirs qui s’entrechoquent dans ma tête est la preuve à la fois de l’importance que tu as dans ma vie et de la richesse de ce que tu m’as apporté.
Ma défunte Maman me racontait que déjà petite, tu prenais des autres un soin particulier, qu’il s’agisse de ton entourage proche ou de rencontres plus éphémères. Cette peine que tu avais lorsque tu sentais la tristesse autour de toi, nous ne te la ferons pas aujourd’hui Maman Prime Iyato, car nous voulons que d’où tu es à Bamako, tu saches combien tu nous as rendus heureux.
T’entendre faire les louanges d’Allah quand tu cuisinais, parler des heures avec tes amies, nous expliquer patiemment un devoir ou même crier à mon défunt Tonton Hamaya (RIP) qu’il doit se dépêcher, nous manquera infiniment… mais cette voix si douce et jamais plaintive restera pour toujours dans nos cœurs à plus de 5000 km de toi. Je me souviens quand tu étais une fois souffrante, tu trouvais toujours les mots justes pour nous faire oublier tes maux… pour ensuite me dire une phrase que je n’oublierai jamais : «tu as comme moi le don de pouvoir être heureux». Si je le suis, Maman Prime, c’est grâce au bagage empreint de tendresse, d’amour et de fierté que tu m’as transmis depuis que ma mère m’a confié à toi et sans jamais flancher.
J’ai été dur parfois, bête souvent, insolent même… tu m’as toujours accordé ton pardon avant même que je ne te le demande. Tes remarques et tes questions lucides par contre m’ont fait avancer, et c’est en te regardant te battre que j’ai appris à ne jamais me laisser aller.
Avant que naisse Many, tu m’avais toujours couvert de toutes tes affections au point où mon cousin pendant un bon laps de temps était jaloux de l’affection que tu me portais, et il croyait que j’étais ton premier garçon. Tu as été et tu es la mère de tous les orphelins, une rare référence qui reste pour les K.A et les autres. Merci ma Maman Prime, que Dieu te donne longue vie pour voir grandir tes arrière-petits-enfants. Amin.
Ton neveu et fils adoptif Dr. ASSADEK Aboubacrine
Source: Le Reporter