Les forcés armées maliennes ont précédé, hier à Koulikoro, à la démolition de trois missiles de type sol air, tous hors d’usage.
L’opération de destruction de ces munitions a mobilisé, à Tchièntchiènbougou, à environ 20 km de la cité du Méguétan, des autorités militaires. Il s’agit notamment du Col. Diaran Koné du ministère de la Défense, des Col. d’aviation Baba Demba Traoré, Commandant du Groupement de défense antiaérienne et Raphael Fomba, Commandant de la Région aérienne, ainsi que le Col. Souleymane Maïga, Directeur de l’information et des relations publiques des armées. Supervisée par Monsieur Vincent (ancien colonel de la Marine française) du service anti-mines des Nations Unies (Unmas en abrégé), la destruction de ces missiles a été confiée à «the developement initiative», une société anglaise, basée au Zimbabwe. Cette dernière est dirigée par deux experts français.
L’opération a d’abord consisté en la combustion de la partie carburation, ensuite l’explosion des missiles proprement dits. Ces missiles, de fabrication soviétiques, sont, nous a expliqué le Col. Koné, obsolètes. Certains de ces minutions seraient vielles d’environ cinquante ans. Autres raisons qui militent en faveur de leur destruction, le Mali ne disposent ni de rames de lancement ni de cabine de guidage pour lancer des missiles. Autant donc s’en débarrasser pour ne pas avoir à gérer des conséquences fâcheuses qui peuvent naître de la gestion desdites munitions, qui étaient devenues une réelle menace à la sécurité publique.
C’est ainsi dire que la destruction de ces missiles s’explique beaucoup plus par un souci des autorités maliennes d’assurer la sécurité des populations car, selon M. Vincent, l’explosion accidentelle d’un de ces engins peut produire des effets dans un rayon de deux kilomètres. «Notre souci est de doter notre armée du meilleur armement possible pour la protection des populations. Mais, si nous en détruisons aujourd’hui, rassurez-vous qu’ils sont vraiment hors d’usage», a précisé Diaran Koné. Pour sa part, M. Vincent a rassuré que les garanties sont réunies pour que la destruction desdites minutions ne produise aucune conséquence sanitaire ou environnementale sur la population de la localité. Mieux, l’opération est péparée de concert avec les autorités militaires locales.
Bakary SOGODOGO
SOURCE: Le Prétoire
