Devant le Conseil de Sécurité du vendredi dernier, le Chef des opérations de maintien de la paix des Nations Unies a parlé de la situation sécuritaire dans le Centre du Mali. Selon lui, l’insécurité dans la zone devient de plus en plus préoccupante. Pour prévenir les dégâts du phénomène, Jean Pierre La croix a prévenu le Conseil de Sécurité contre les conséquences de cette situation sur les populations civiles.
Selon le Chef des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, l’«insécurité se répand rapidement, y compris par-delà les frontières, avec des conséquences allant du déplacement forcé des communautés locales à l’érosion de l’autorité de l’État et de la fourniture des services sociaux de base». Jean Pierre Lacroix, le Secrétaire Général adjoint des Nations Unies a aussi donné l’information selon laquelle au cours des derniers mois le pays voisin du Mali, le Burkina Faso vit une intensification des attaques extrémistes violentes. Une insécurité qui, selon lui, continue de restreindre l’accès des acteurs humanitaires aux personnes les plus vulnérables et de limiter le champ d’action des interventions de développement.
Tenant compte du contexte dans lequel se trouvent le Mali et la zone du Sahara, Lacroix a estimé que seule la force conjointe du G5 Sahel peut être la solution. Une force qui a besoin d’un appui soutenu de ses partenaires internationaux.
Concernant le Mali, pour un vivre ensemble et une cohésion sociale, réussi, le Chef des opérations de maintien de la paix s’est dit convaincu que les discussions en cours pour un report éventuel des élections législatives peut y avoir un rôle important. Il trouve que cela créera un climat consensuel en vue de réussir les réformes relatives à la Révision constitutionnelle et à la Gouvernance électorale.
Il a exhorté le Gouvernement et l’Opposition à engager un dialogue politique constructif et a encouragé les acteurs politiques maliens à saisir l’occasion que présentent ces élections pour bâtir un Parlement plus représentatif.
Par ailleurs, ce Responsable au service des Nations Unies soutient cette idée de report pendant que certains des partis politiques le contestent, dont l’opposition. Selon eux, c’est une violation de la Constitution malienne.
Adama A. Haïdara
LE COMBAT