C’est un gigantesque défi auquel les services des impôts maliens sont confrontés. A mesure que l’année budgétaire tend vers son épilogue, les prévisions de recettes volent en éclats du moins pour ce qui est de l’assiette fiscale. Il nous revient, en effet, que sur plus 800 millions attendus un peu plus de 500 millions sont au rendez-vous.
Le gap est ainsi estimé à près de 300 millions de nos francs à recouvrer avant la clôture d’un exercice budgétaire dont il ne reste pratiquement que le mois de novembre. Le coup d’Etat et l’embargo sont peut-être passés par là, mais c’est surtout la pandémie de la Covid-19 qui en est la principale cause. Face à ses effets sur certains secteurs de l’économique, l’autorité politique n’avait de choix que de desserrer la pression fiscale sur des entreprises qui subissaient de plein fouet un ralentissement de la production, de l’activité ainsi que des échanges commerciaux. Les autorités de Transition coïncident en définitive avec une situation financière chaotique et très inconfortable pour les attentes qu’elles portent. Au nombre desquels figurent de nombreux engagements hérités des autorités précédents mais également des promesses faites à certaines composantes du front social comme les enseignants.
La Rédaction