Afin de soulager la souffrance des populations qui commençaient déjà à manquer de vivres à cause de la présence des forces du mal qui règnent désormais à Farabougou, les FAMa ont décidé, de leur côté, d’envoyer de l’aide humanitaire.
C’est une action humanitaire conduite par un avion de transport Y-12 de l’Armée de l’Air qui a pu, selon un communiqué des FAMa , larguer une cargaison de denrées de première nécessité sur le village grâce à des commandos parachutistes.
Selon le communiqué, cette opération émane de la volonté des autorités de soulager les populations et atténuer les effets néfastes des forces obscurantistes, car, selon Rfi, après avoir tué au moins six habitants et kidnappé neuf autres, ces assaillants interdisent tout mouvement dans la localité.
En effet, un pont permettant d’accéder à Farabougou a même été détruit le week-end passé. Ce pont était un passage obligé pour accéder à cette localité.
Cette opération humanitaire de l’armée malienne est donc très bien accueillie par les habitants de Farabougou qui criaient déjà au secours : « Aidez-nous ! Le riz et le mil commencent sérieusement à manquer. », suppliait un habitant, joint par Rfi, le lundi.
Elle est aussi une réponse aux suspens de beaucoup d’observateurs qui se demandaient pourquoi l’armée malienne et les forces internationales présentes n’intervenaient pas à Farabougou.
Selon Rfi, les soldats maliens ne sont pas inactifs. Ils sont même sur place depuis plusieurs jours et tentent d’acheminer des vivres dans ce village dont les routes sont boueuses et difficilement praticables. A cela il faut aussi ajouter le risque de mines et d’engins explosifs qui pourraient être placés sur les pistes à emprunter.
Pour certaines autorités locales, cette option d’intervention peut aggraver la situation et étendre le conflit à d’autres localités : « un assaut pourrait enflammer et étendre le conflit à d’autres localités jusqu’ici préservées », a indiqué le maire d’une commune voisine.
Par ailleurs, une tentative de médiation est en cours, selon Rfi. Elle est menée par des notables de la zone notamment, les maires, chefs traditionnels, représentants communautaires et religieux qui ont établi des contacts avec les hommes armés via des intermédiaires locaux : « Nous progressons, mais c’est délicat », expliquait encore ce lundi l’un des membres de cette médiation sur Rfi.
Selon certaines sources, même si ces hommes armés se présentent eux-mêmes comme des combattants jihadistes idéologiquement, il faut noter qu’ils ont aussi des griefs plus spécifiques et plus locaux, à l’encontre des chasseurs dozos de Farabougou.
Il faut préciser qu’hier, dans la journée, des images ont circulés sur les réseaux sociaux. On y voyait des motos, des habits jetés attribués aux terroristes abattus par l’armée. Contacté par nos soins, le responsable à la communication de l’armée malienne n’a pas confirmé l’information. Il a juste rassuré des actions seront prises dans les heures qui suivent.
Issa Djiguiba