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Crise multiforme : Catherine Angela Evans, l’ambassadrice du Royaume-Uni au Mali rend visite au chef de file de l’opposition

La représentante de la diplomatie britannique au Mali a attiré l’attention sur le regard que porte son pays sur la crise malienne qui prend des proportions alarmantes. En rendant visite au chef de file de l’opposition malienne le 11 février, Catherine Angela Evans, l’ambassadrice du Royaume-Uni au Mali, était allée s’enquérir du point de vue de Soumaila Cissé « sur la situation du pays(le Mali, Ndlr) et le niveau du dialogue politique », selon une source proche de l’URD.

L’URD n’a pas été très bavarde sur ce qui a été dit, mais il sera difficile de parler du Mali et du dialogue politique sans faire référence à la récente détérioration du climat entre le gouvernement malien et une bonne partie de la communauté musulmane. Cette action de bon office britannique intervient au lendemain d’un meeting politico-religieux à Bamako où le désamour entre le pouvoir et cette couche a été étalé au grand jour.

Les diplomates occidentaux observent avec étonnement l’incapacité du gouvernement à circonscrire l’expansion de la défiance entre le pouvoir malien et les forces qui le contestent. A Downing Street, la rue administrative de Londres, on sait bien que la situation qui prévaut actuellement à Bamako peut rapidement tourner au drame parce que la capitale malienne est presque dans la même  situation que la région de Mopti il y a quelques années.

Si la diplomatie anglaise s’intéresse à la situation du Mali, c’est parce qu’elle est déjà présente à travers un important appui militaire. En 2018, des hélicoptères britanniques ont été déployés au Mali pour appuyer des opérations de lutte contre le terrorisme menée par la France, alors que des avertissements avaient été formulés à Londres contre le risque d’embourbement dans un conflit ouvert.

Trois hélicoptères Chinook de la RAF appuyés par 90 militaires ont été envoyés dans le nord pour aider les forces françaises dans leur combat contre les insurgés islamistes. Pour la cause, les hélicoptères britanniques, de la RAF Odiham dans le Hampshire, fournissaient un appui logistique et des mouvements de troupes.

Mais les experts craignaient déjà que ce déploiement au Mali ne marque le début d’un engagement illimité dans une nouvelle campagne militaire hors du territoire britannique. A en croire The Telegraph, les forces britanniques ont été déployées à Gao, la ville qui a vu les troupes françaises ciblées par les insurgés plusieurs fois. Il n’est pas étonnant que les Britanniques s’intéressent au dialogue politique malien, car l’avenir du Mali pourrait en dépendre.

Soumaila Cissé et plusieurs hommes politiques maliens ont annoncé leur retrait du cadre de concertation créé récemment par le Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maïga. Il est reproché au gouvernement malien de ne pas être ouvert à un changement de gouvernance préalablement à des réformes administratives et institutionnelles. Hors, sans dialogue politique les Britanniques savent que leurs efforts pour aider à la stabilisation du Mali seront vains.

Le déploiement des forces britanniques est intervenu en juillet dernier quelques jours après que Gavin Williamson, le ministre anglais de la Défense,  eu averti que la menace émanant de l’État islamique en Irak et du groupe d’insurgés du Levant n’était pas totalement éradiquée. « Leur idéologie toxique », disait-il, pourrait provoquer encore plus de dégâts s’ils pouvaient inspirer d’autres groupes du même genre dans le monde.  Le risque au Mali est plus que réel !

Soumaila T. Diarra

Source: Le Républicain

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