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Santé : Les pharmaciens s’inquiètent de la saturation des officines

Les pharmaciens du Mali expriment leur inquiétude face à la saturation des officines et ont par conséquent sollicité l’aide de l’Etat pour trouver une solution à leur employabilité. En outre, les pharmaciens dénoncent la prolifération des universités privées de pharmacie au Mali.

Une rencontre s’est tenue entre le COJEP (Collectif des jeunes pharmaciens du Mali) et le SYNAPHARM (Syndicat national des pharmaciens du Mali), le samedi 02 février 2019 à l’hôtel Les Colonnes sis Hamdallaye ACI de Bamako. La rencontre avait pour but de présenter le nouveau bureau du COJEP au SYNAPHARM, de parler d’une éventuelle collaboration entre les deux organisations et de bénéficier de l’expérience et des conseils du SYNAPHARM afin de mieux orienter les actions.

Lors de cette rencontre, le COJEP était représenté par son président, Dr Togo Jules Amadou, en présence du Dr Thera Sémite Archelle, Secrétaire à l’information du COJEP, du  Dr Coulibaly El Hadji Moussa, Secrétaire à l’Organisation du COJEP, du Dr Tangara Seydou, Secrétaire aux Conflits du COJEP. Le SYNAPHARM était représenté par Dr Moulaye Sahel, Secrétaire Général adjoint, Dr Diarra Brahim, Dr Issoufi Abdoul Kader, Dr Sylla Sadi Demba, Dr Cissé Moussa, Dr Balam Mamadou, Dr Dembélé Bally et Dr Coulibaly Aminata. La réunion a débuté par les mots de bienvenue du Secrétaire Général Adjoint du SYNAPHARM, qui a félicité et remercié le nouveau bureau du COJEP pour sa brillante élection et l’initiative de cette rencontre. Après un tour de table de présentation des participants, le Président du COJEP s’est dit très honoré d’être reçu par le SYNAPHARM et a saisi cette occasion pour remercier le SYNAPHARM pour le soutien moral, matériel et financier dont ses membres ont fait preuve lors de l’organisation de la première édition de la journée carrière et formations continues en pharmacie.Les discussions ont porté sur le problème d’employabilité des pharmaciens. Le problème majeur auquel les jeunes pharmaciens font face aujourd’hui est le problème d’employabilité, a dit Dr Jules Togo. « En effet nous constatons depuis un certain moment que les jeunes pharmaciens qui arrivent sur le marché de l’emploi ont du mal à trouver de l’emploi pour cause la saturation des officines », a-t-il souligné. Selon lui, l’Officine qui est le premier secteur pourvoyeur d’emploi commence à être saturé.Toujours sur la mêmequestion, le SYNAPHARM s’est dit conscient de la nécessité de réorienter les pharmaciens vers les autres secteurs pharmaceutiques autre que l’officine qui commence à être saturée. Et pour ce faire, il propose de mettre l’accent non seulement sur la nécessité de diversifier la formation initiale mais aussi de faciliter la formation continue en pharmacie avec les réalités du marché de l’emploi. S’agissant de la vente illicite des médicaments dans les cliniques et cabinets polycliniques, le SYNAPHARM a proposé un cadre d’échange entre le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens (CNOP) et le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM). Ce cadre aura pour mission, indique le SYNAPHARM de réviser la liste des médicaments autorisés dans les polycliniques avec modification des textes. Le SYNAPHARM a aussi relevé que cette lutte ne peut pas se faire sans un contrôle strict au niveau des grossistes mais aussi appeler les pharmaciens à plus de responsabilité contre la vente des médicaments dans le secteur informel en ne participant pas à son approvisionnement. Concernant, la prolifération des universités privées de pharmacie, le SYNAPHARM a fait la genèse de la lutte contre les universités privées, qui selon lui, n’ont pas lieu d’exister. Malheureusement, poursuit-il, ces universités ayant reçu l’autorisation des autorités ne sont pas soumises au numerus clausus comme à la faculté de pharmacie, toute chose qui est injuste vis-à-vis des étudiants de la faculté de pharmacie de l’USTT-B. Au cours de cette rencontre, le SYNAPHARM a rappelé la nécessité pour les forces vives de la profession pharmaceutique (Ordres, Associations, Syndicats) de s’unir pour préserver le monopole du médicament.

Fatoumata Youssouf Diawara, stagiaire

 

Source: Le Républicain

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