La crise de l’électricité qui frappe l’Afrique du Sud depuis plusieurs années s’est considérablement aggravée en 2023, enregistrant 332 jours de délestages, contre 205 jours en 2022, a révélé la plateforme de statistiques «The Outlier».
«Cela signifie que les Sud-Africains n’ont eu cette année que 13 jours sans coupures de courant, soit un jour en mars, 11 jours en octobre et un jour en décembre», a souligné l’organisme dans un nouveau rapport sur l’état de l’approvisionnement en électricité dans le pays.
Il a ajouté que cette année a également été marquée par un nombre record de jours de délestages de phase 6 (74 jours), avec des interruptions de courant allant de six à huit heures par jour, notant que cette situation souligne le besoin urgent d’une gestion efficace de cette crise et de solutions durables à long terme.
«La situation s’est considérablement aggravée alors que les unités de production d’électricité de la compagnie publique d’électricité +Eskom+ sont confrontées à des pannes fréquentes et à une incapacité à répondre à la demande en électricité», a signalé la même source.
À cet égard, la plateforme a noté que cette crise représente non seulement un défi majeur pour la vie quotidienne des Sud-Africains, mais constitue également une menace importante pour la stabilité économique du pays.
Le ministre des Finances, Kgosientsho Ramokgopa, a indiqué récemment que le pays perd plus de 54 millions de dollars (un milliard de rands) par jour à cause de cette crise qui affecte durement l’économie nationale et la productivité du secteur privé.
Selon la Banque centrale sud-africaine (SARB), la crise énergétique devrait réduire la croissance du produit intérieur brut (PIB) sud-africain de 2% en 2023.
Elle a relevé également qu’elle se penche sur l’élaboration d’un plan d’urgence pour faire face au risque d’un effondrement total du réseau électrique national.
maroc-diplomatique Avec MAP