La débâcle de l’Armée à Kidal a créé une tension horrible au sein du gouvernement, dans la classe politique et dans l’opinion nationale. Attendu pour sa démission, Mara s’accroche et SBM en fait les frais. Depuis, la tension monte et les deux hommes se jettent des piques au détriment de leur mentor, IBK.
Les Maliennes et les Maliens s’attendaient tous à une riposte des FAMA (forces armées maliennes) à Kidal. Après que le Premier ministre ait été diabolisé par le Mnla. Ainsi, des premiers mots du PM, il est assorti que la guerre sera imminente.
Croyant alors en sortir grandi, Mara essuie une défaite inoubliable aux conséquences très fâcheuses et incalculables. Au même moment, en vieux briscard, Soumeylou Boubeye Maïga (SBM) attendait cette triste nouvelle pour se faire une place au soleil. Certainement réaliser son rêve, la primature. Surpris et déçus, l’un et l’autre, n’ont plus rien qu’à chercher à se blanchir. Alors, pour Mara, le départ de SBM rentre dans le cadre de son redressement. Sans attendre de midi à quatorze heures, SBM réagit. Il indique ceci : « l’histoire rétablira les faits », avant d’ajouter que : « Nous sommes et nous resterons engagés pour le Mali. Mais nous ne laisserons personne tirer un quelconque profit politique personnel de cette tragédie ». Et d’indiquer que sous les tribunes, il y a des abris et dans ce pays aujourd’hui, il y a ceux qui passent d’une tribune à un abri.
N’ayant jamais digéré sa non nomination comme PM, SBM ne rate aucune quelconque occasion pour se venger. Très rusé, il tombe dans son propre piège avec la bataille de Kidal.
Jeune loup aux dents longues, Mara aussi ne s’abstient pas pour réaliser son rêve. C’est dans cette situation peu orthodoxe qu’est arrivée la bataille de Kidal et la défaite cinglante de notre armée. Depuis, a été créée une confusion totale au sommet de l’Etat. Afin de concilier ses lieutenants qui se donnent en spectacle, IBK se doit d’intervenir. Pour que ne soit pas dévoilé à la place publique certains secrets de la Nation.
D’autant plus que cette crise devient de plus en plus politique et risque d’ébranler les relations socioprofessionnelles entre les deux hommes. Déjà, en position de force, Mara s’accroche et cherche à nuire davantage SBM. Qui n’entend pas de cette oreille et qui est prêt à tout pour se venger. A ce rythme, c’est IBK qui en fera les frais, les deux hommes étant tous ses proches et soutiens. Il sied donc au président IBK de prendre cette situation en mains et de la gérer de mains de maître. Pour qu’enfin, il puisse faire face aux réalités du pouvoir. Après bientôt dix mois de surplace et de vadrouille.
Boubacar DABO
SOURCE: Zénith Balé