Comme annoncé hier dans nos colonnes, notre pays vit des moments cruciaux et cette semaine est annoncée décisive pour la suite du 2e mandat du président de la République confronté à un front sécuritaire dangereusement détérioré, un front social en permanente ébullition et une crise politique au cœur de laquelle se trouve son Premier ministre menacé par une motion de censure initiée par sa propre majorité. A l’issue de la conférence des présidents des groupes parlementaires hier dans l’après-midi à l’Assemblée nationale, il a été décidé de ramener la plénière de jeudi à mercredi pour que la motion de censure du RPM soit déposée et le débat et le vote le vendredi.
L’heure est grave et personne ne peut plus faire semblant d’ignorer, même pas le président de la République, accusé de faire la politique de l’autruche. Déjà confronté à un front sécuritaire dangereusement détérioré, un front social en permanente ébullition et une crise politique au sein de laquelle se trouve son Premier ministre menacé par une motion de censure qui doit être déposée cette semaine par la majorité présidentielle, IBK vient de vivre une semaine très « difficile » avec le boycott par des dizaines de partis et associations de sa cérémonie de remise officielle de l’avant-projet de la nouvelle constitution.
C’est justement pour évoquer cette situation surréaliste qu’IBK a organisé dimanche deux rencontres importantes à la villa des hôtes. La première s’est tenue dans l’après-midi et a concerné les familles fondatrices de Bamako et certains leaders religieux. Après avoir évoqué avec ce premier groupe sa décision de résoudre la crise au niveau de l’école avec le paiement des deux mois de salaires aux enseignants grévistes et d’autres mesures de décrispation, il leur a annoncé un rendez-vous avec son Premier ministre dont la tête est réclamée autant par l’imam Mouamoud Dicko et le Chérif de Nioro qui ont mobilisé dans les rues de Bamako le 5 avril pour exiger son départ, que une large majorité de la classe politique dont la majorité doit même déposer dans les jours à venir une motion de centre. Ce sont ces questions qui ont été évoquées dimanche soir vers 21 heures par IBK et Soumeylou Boubeye Maiga.
Le sort de SBM décidé le vendredi à l’Assemblée
On dit que le chef de l’Etat ne voudrait pas de la motion de censure et pencherait pour une démission du Premier ministre qui n’entendait pas de cette oreille. Le propre parti de Soumeylou Boubeye Maiga, l’ASMA, est divisé entre ceux qui pensent qu’il ne fallait pas « capituler » et d’autres qui entrevoyaient que la situation n’est plus tenable….Lire la suite sur L indicateur du Renouveau
Nabila Sogoba