Indignation et consternation dans le quartier populaire de la cité ministérielle, le jeune Moussa Samaké. Vendredi 09 février, aux environs de 11 heures, non loins de la cité ministérielle, le jeune Moussa Samaké fut la cible d’elements de la police. Grièvement blessé par balle, il rendit l’âme le samedi 10 février. Un certificat médical, produit en catimini, fait curieusement état d’arrêt cardiaque. Mais, la famille ne l’entend pas ainsi. Le procureur est saisi.
Les internautes de notre pays ont savouré certainement les images horribles du corps ensanglanté du jeune élève, Moussa Samaké. Sur la toile, l’on remarque le corps sans vie du jeune, un peu loin, c’est un certificat qui atteste de la mort du jeune par « arrêt cardiaque ». Mais, au juste, que c’est – il passé ? Le jeune Moussa Samaké était- il un bandit ? Un terroriste ? Un criminel ?
A Bamako – Coura où réside sa famille, l’on indique que Moussa Samaké était tout simplement un élève de l’école fondamentale Mamadou Konaté, en classe de 9ème Année.
Vendredi 9 février 2018, il n’avait pas cours apparemment. Ou du moins jusqu’aux environs de 11 heures. Donc le jeune Samaké et ses petits camarades auraient pris un peu de liberté sur eux en allant se promener dernière les logements des Ministres, la Cité ministérielle, à quelques pas de la maison du partenariat. S’étaient-ils alors retrouvés au mauvais endroit e au mauvais moment ? En tout cas, selon des témoignages, au cours de leur promenade qu’au moins trois (3) éléments de la police, relevant d’une BR (Brigade de Recherche) les aperçurent. Ces agents retournèrent sur leurs pas en quête des jeunes gens.
Que s’était- il passé ? Que se sont- ils dits ? Que faisaient sur les lieux Moussa Samaké et ses Camarades ? Etaient- ils armés ?
Les camarades de Moussa Samaké sont formels. « Nous ne portions aucunes arme » confient-ils. Une chose est certaine, les policiers les soumissent à une fouille corporelle et commencèrent à les interpeller. De peur, sinon pris de panique, Moussa Samaké aurait ainsi tenté de fuir. Il y eut aussitôt un premier coup de feu, puis un second alors que Moussa courrait. Atteint, il s’écroula dans le tracé du petit marigot. Malgré tous ses camarades furent sommés par les agents de le faire sortir et le déposer par terre. Appel fut fait à la protection Civile. D’autres éléments de police, notamment de la BAC (Brigade Anti- Criminalité) et de la CCR (Compagnie de Circulation Routière) postés de part et d’autre de la voie longeant le bord du fleuve, ayant entendu des coups de feu, accoururent sur place. Tout ce beau monde fut ensuite rejoint par les éléments de la BSI (Brigade Spéciale d’intervention). Transporté à l’urgence de l’hôpital Gabriel Touré, Moussa Samaké y subira une série d’examens (radios, scanner…). Tôt le Samedi 10 février son décès est annoncé à la famille sur la base d’un certificat médical faisant cas d’un arrêt cardiaque. Cela tiqua et indigna la famille Samaké car à la vue du corps inanimé l’on apercevait un trou béant au niveau du cou. Qui donc a pris sur lui la lourde responsabilité d’établir un tel certificat de décès ? Que voulait-on cacher ? Présentement gardé à la morgue de l’hôpital, l’autopsie du corps et des expertises poussées permettront de lever à coup sur les zones d’ombre. Une plainte est déposée auprès du procureur de la République, près du tribunal de la commune III. La Brigade de gendarmerie s’en mêla et les enquêtes ont démarré rapidement. Dans la famille Samaké, l’on ne réclame que la vérité sur la mort du fiston, puis justice. En attendant, les populations de Bamako- Coura entendent organiser demain mardi matin, à 10 Heures, une marche de protestation. Direction choisie : Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile.
B Koné
Mali24