Se faire vacciner contre la Covid-19 dans les centres retenus pour la vaccination relève d’un parcours du combattant. Les conditions d’accueil laissent à désirer.
C’est dans une atmosphère et environnement pas tout sauf confortables que se tient la vaccination dans nos centres de santé. Un véritable calvaire à la fois pour les candidats et pour les vaccinateurs. Dans nombre de centres, le schéma est le même : une seule personne enregistre les données, renseigne les carnets de vaccination et administre le vaccin. Ainsi, on se retrouve avec 5 minutes par candidats. Avec les files, naturellement, l’impatience se fait sentir. Les files d’attente s’allongent.
Comme si ce calvaire ne suffisait pas, certains viennent avec des « recommandations », grillant la politesse à tous ceux qui sont là depuis longtemps. Les énervements sont légions. Cela se comprend, du reste. En plus du fait que ceux qui sont « recommandés » viennent et passent, les autres sont sous la pluie, ou sous le soleil, sans aucune commodité.
Avoir le bras long
Pourtant, l’article 2 de la Constitution malienne dit que tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. Avoir le bras long au Mali reste un atout ou avantage à explorer et exploiter dans chaque circonstance et situation. « Je ne m’attendais vraiment pas à trouver autant de monde à l’hôpital surtout qu’il pleut, confie Minata Coulibaly. Encore qu’il n’y a pas de place pour s’asseoir. Très pénible comme situation ». Seydou Diakité renchérit : « Cela fait plus d’une heure que je suis dans le rang pour la vaccination. Il y a tellement de monde ! Le pire, c’est le manque de commodités, le manque de respect, le désordre dans l’ordre de passage. C’est le capharnaüm total ! ».
À cela, s’ajoutent les pénibles conditions et des vaccinateurs et des patients. Un vaccinateur confie « qu’ils ne sont pas payés pour faire ce travail ». En attendant, les candidats souffrent et ne sont retenus que par les causes qui les amènent à se faire vacciner.
Source : Benbere