Avant son départ en 1990 en Côte d’Ivoire, Souleymane Sangaré, chauffeur natif de Koulouba-Minkoungo en Commune III du district de Bamako, était l’amant de Saran Koné, une fille du quartier. Celle-ci va épouser en 1995, Moussa Koné, un soldat de 2ème classe, domicilié dans le quartier. Rentré au bercail à la suite du décès de son vieux, le chauffeur rencontra Saran à l’approche de la tabaski et les voilà qui renouent avec le passé. Le vendredi 30 octobre dernier, vers 19H45mm, quand elle partait à la boutique, elle est interceptée par Souleymane alors que Moussa dans sa tenue militaire, n’était pas loin. Pourchassé entre les chantiers, les herbes et les champs, tous deux vont plonger dans un puits situé non loin du centre émetteur avant de faire la paix des braves au fond.
Après le décès de son vieux père, Souleymane Sangaré, chauffeur de son état, parti depuis 1990 en Côte d’Ivoire, a regagné le bercail. Il avait épousé à Bouaké, une Ivoirienne d’origine malienne qui lui a donné deux enfants. Sa copine des années 1990, Saran Koné du même quartier avait épousé entre temps Moussa Koné, un soldat de 2ème classe qui résidait lui aussi à Koulouba-Minkoungo.
Elle est mère de trois enfants. Par un hasard, à la veille de la tabaski, Souleymane et Saran se sont rencontrés. Et depuis, ils avaient repris ce qu’ils avaient arrêté depuis 1990. Chaque matin, en allant au marché pour acheter ses condiments, Saran rencontrait Souleymane dans une maison isolée dans le quartier. Les deux amants ne s’étaient plus revus depuis cinq jours car, le benjamin de Saran était malade. Souleymane ne le savait pas. Pris de nostalgie, il s’est hasardé le vendredi 30 octobre dernier, vers 19H 45 mm non loin du domicile du soldat. Il vit Saran qui partait à la boutique et se mit à ses trousses. Or, le mari de celle-ci la suivait des yeux. Souleymane se permit une accolade et quand il tourna le dos, il se retrouve nez à nez avec Moussa Koné. « C’est mon mari » lui dit Saran. Souleymane prit immédiatement ses jambes au cou, pourchassé par le soldat en tenue « camouflée ». Ils sautèrent des murs de chantiers, traversèrent des champs etc.
En se dirigeant vers le centre émetteur de l’ORTM, Souleymane plongea le premier dans le puits d’une maison en chantier. Son poursuivant qui n’a pu se retenir, vint se joindre aussi à lui. Tous étaient essoufflés. Ils crièrent au secours et se firent tirer au dehors par un gardien. Chacun avait calmé ses ardeurs. Moussa avertit Souleymane que la prochaine fois qu’il le reverrait dans son carré, il le mettrait à mort. Message reçu cinq sur cinq.