A cause de sa femme, Falikè Bagayoko tue son jeune frère et écope de 7 ans de réclusion. Le verdict est tombé au terme de l’audience qui s’est déroulée dans la salle d’audience Boubacar Sidibé de la cour d’appel de Bamako le jeudi 11 avril 2013. La Cour était présidée par le 1er président de la cour d’appel de Bamako, Moussa Sara Diallo assisté par des conseillers, des accesseurs et d’un Greffier en la personne de Moussa Keïta. Le Banc du Ministère public était occupé par Idrissa A Maïga.
L’affaire concernant ministère public contre Falikè Bagayoko inculpé de coups mortels était inscrite au rôle du jour. Le rappel des faits : les nommés Falikè et Diandio tous Bagayoko sont des cousins vivant sous le même toit à Tioribougou. Le premier est le grand frère et le second est le jeune frère. Ils sont tous deux mariés et respectivement père de six et quatre enfants. Tout marchait bien entre eux jusqu’à ce jour du 29 janvier 2011, date de l’intronisation de leur chef de village. Au cours de cette cérémonie coutumière, les habitants du village voisin N’Tiobougou furent invités pour la circonstance. Ainsi, l’épouse de Diandio, native de ce village. S’y rendit, ce qui suscita la jalousie de son mari, qui à son retour la frappa. Alors l’épouse de Falikè vint s’inter opposer entre eux, mais Diandio les frappa toutes les deux. Le lendemain le même Diandio retrouva la femme de Falikè à la cuisine en train de préparer le petit déjeuner. Il se mit à la frapper de nouveau et cette dernière lui versa de l’eau chaude. Voyant cet état de fait, Falikè sortit de sa chambre pour se mêler de la bagarre. Sous l’effet de la colère, il sortit son couteau et poignarda Diandio à son flanc droit. Tout sanguinolent, il s’écroula et succomba suite à l’hémorragie énorme. A l’enquête préliminaire aussi bien qu’à l’instruction, Falikè Bagayoko a reconnu les faits. Cependant il a soutenu que c’est Satan qui l’a poussé à agir de la sorte, sinon il n’y a pas d’antécédents entre eux. Il a regretté son acte et a demandé la clémence de la justice. Ces faits sont prévus et punis par l’article 202 du code pénal. Le représentant du ministère public, Idrissa A Maïga, a fait savoir que la cour ayant reconnu coupable l’accusé et la circonstance atténuante ne lui étant pas accordé, il a demandé à la cour d’infliger à l’accusé une peine à la mesure de la gravité des faits. « Je ne dirais pas qu’il y’a légitime défense mais l’excuse de provocation. Maladif dès son enfance et ensuite face à l’agresseur de sa femme, mon client n’était pas sous l’effet de l’alcool mais de la colère. En conséquence je demande les circonstances atténuantes en faveur de mon client », plaide Me Tièssolé Konaré, l’avocat de l’accusé. Après avoir délibéré conformément à la loi, la cour a condamné Falikè Bagayoko à sept (7) ans de réclusion.
Aguibou Sogodogo