Mais EDM promet une nette amélioration de la situation sous peu

Depuis quelques jours, la capitale est confrontée à des coupures intempestives d’électricité. Le week-end passé a été particulièrement dur pour certains quartiers de la rive gauche qui ont passé toute la journée de dimanche sans courant, avant de se voir à nouveau privés d’électricité pendant une partie de la nuit.

Il faut dire que la forte chaleur qui caractérise les mois de mars et d’avril met à rude épreuve les installations de la société Énergie du (EDM.sa) dont 60% de la fourniture d’électricité sont assurés par des centrales thermiques, c’est-à-dire des groupes électrogènes qui fonctionnent au fuel.

Selon le directeur des relations publiques  d’EDM, Tiona Mathieu Koné, c’est ce qui explique les présentes coupures intempestives de courant. La hausse de la température impose des arrêts de révision, de réduction de puissance ou du rythme de fonctionnement des moteurs. Ce sont ces interruptions qui réduisent les marges de manœuvre dans la production et perturbent la continuité du service.

Cependant, assure Tiona Mathieu Koné, le déficit de production n’est pas aussi criard que l’on pourrait le penser. Il se situe entre 20 à 30 MGW, que la société parvient à combler grâce à la solidarité de ses voisins sénégalais et ivoiriens à travers le réseau interconnecté. Mais il arrive que ces derniers soient dans le besoin d’utiliser ce qu’ils ont mis à la disposition de notre pays. Dans ce cas, il n’y a pas autre choix que de couper, regrette le responsable de la communication d’EDM.

Le scénario auquel on assiste présentement, n’est ni un manque de volonté, ni l’absence du souci de bien faire, insiste-t-il.  Il est aussi provoqué par certains travaux majeurs comme le redémarrage de la centrale thermique de Darsalam, l’extension de la centrale de Balingué, la pose de la fibre optique sur la ligne Bamako-Ségou et la révision décennale du barrage de Sélingué qui ne tourne pas à plein régime en ce moment.

Par ailleurs, la fourniture de l’énergie électrique est un secteur à très lourd investissement. Au Mali, l’Etat joue son rôle de régulateur social en subventionnant les charges d’exploitation pour permettre au maximum de citoyens d’avoir accès à l’électricité à un coût supportable pour eux.

« Les charges d’investissement étant une exclusivité de la société, il est aisé de comprendre qu’avec 60 000 nouveaux abonnés chaque année, les moyens d’investissement ne peuvent pas suivre la croissance de la demande. C’est pourquoi, la promotion des énergies renouvelables (le solaire), l’installation de grandes centrales sur le réseau interconnecté et le mixte énergétique sont des pistes qui sont sérieusement explorées aujourd’hui par EDM », explique le directeur des relations publiques de la société.

Tout en présentant ses excuses  aux consommateurs pour les désagréments causés par ces coupures, la société invite ses usagers public et privés à adopter les bonnes pratiques de l’efficacité énergétique pour éviter les gaspillages d’électricité. Déjà, certains clients industriels ont donné le bon exemple en acceptant de réduire leur charge de consommation à leur détriment. Le directeur des relations publiques d’EDM assure qu’avec la fin des travaux de réparation et les ajouts qui s’effectueront, on assistera rapidement à une nette amélioration de la situation.

C. A. DIA

Source : L’Essor