Une qualification relativement calme

Malgré un léger coup de moins bien en plein milieu de la phase de qualification, la Celeste s’est finalement qualifiée pour ce rendez-vous russe sans trop de problèmes, ce qui est loin d’être donné dans ces éliminatoires CONMEBOL. Une deuxième place derrière le Brésil certes, mais il faut tout de même souligner que les coéquipiers d’Edinson Cavani ont souvent eu du mal face aux grosses équipes du continent, n’ayant pas réussi à s’imposer lors des deux rencontres face au Brésil – essuyant même une défaite 4-1 en mars 2017 – et n’ayant pas réussi à battre l’Argentine non plus. C’est face aux nations “de seconde zone” que l’Uruguay a assuré sa qualification, restant dans le haut de la poule pendant toute sa durée.

Óscar Tabárez, le dinosaure

Du haut de ses 71 ans, le Maestro ne semble pas encore avoir envie de faire ses valises. Et les Uruguayens ne vont pas s’en plaindre. Entraîneur de l’Uruguay entre 1988 et 1990 avant de reprendre le poste en 2006, il a notamment remporté la Copa América 2011 avec son pays, été nommé deux fois entraîneur de l’année en Amérique du Sud (2010, 2011). La Celeste était sortie en huitièmes lors du dernier Mondial, et avait réalisé un excellent parcours en 2010, terminant à la quatrième position.

La plupart du temps dans 4-4-2 – parfois dans un 4-3-1-2 – l’équipe uruguayenne mise avant tout sur un équilibre à toute épreuve. On cherche d’abord la solidité défensive, et l’Uruguay a les hommes pour, puis, on se projette vers l’avant, utilisant souvent les flancs pour faire parvenir les ballons aux attaquants qui ensuite se débrouillent plus ou moins pour faire la différence devant. Une équipe qui ressemble énormément à l’Atlético de Madrid par exemple, très dure à négocier même si l’arrivée de sang neuf a apporté un peu d’alegría à l’équipe. Le tout avec ce supplément de garra qu’on ne retrouve que chez elle…

Un Mondial de transition

Ce rendez-vous russe aura un goût d’adieu pour les cadres de la Celeste. Des éléments connus de tous comme Diego Godín, Luis Suárez, Fernando Muslera, Edinson Cavani, Cristian Rodriguez, Carlos Sánchez ou Maxi Pereira, tous ces joueurs ayant déjà dépassé la trentaine. Il y a encore quelques années, on s’inquiétait d’ailleurs de l’absence d’une possible relève pour tous ces cadres, qui sont pour la plupart présents en sélection depuis plus de dix ans. Peu à peu, les doutes se sont dissipés, et on a ainsi vu des joueurs comme José María Giménez (23 ans), défenseur de l’Atlético, s’imposer dans l’axe de la défense aux côtés de son coéquipier en club. Mauricio Lemos (22 ans, Sassuolo) est lui aussi appelé à prendre la relève rapidement.

Dans l’entrejeu, des joueurs comme Rodrigo Bentancur (20 ans, Juventus) ou Lucas Torreira (22 ans, Sampdoria) sont énormément montés en puissance dans leur club et sont déjà des joueurs confirmés, avec une carte à jouer dans ce mondial, apportant une touche de créativité qui manquait au milieu. Nahitan Nández, joueur de couloir droit de 22 ans évoluant à Boca Juniors, est pour sa part un des jeunes les plus prometteurs du continent. Federico Valverde (19 ans), prêté par le Real Madrid au Deportivo La Corogne cette saison, est également annoncé comme un futur taulier de la sélection. La révélation de l’année n’est cependant autre que Maxi Gomez, qui pour sa première saison en Europe au Celta de Vigo totalise déjà 16 réalisations en championnat. Le Charrua est un monstre dans la surface adverse et sera redoutable lorsqu’il entrera en jeu, étant particulièrement redoutable dans les airs. Les vieux briscards devraient pour la plupart encore être titulaires, mais Tabárez a clairement de quoi faire sur le banc de touche et peut se frotter les mains en pensant à l’avenir.

Une petite statistique intéressante…

Preuve du potentiel offensif incroyable de l’Uruguay : à eux 4, les attaquants centraux uruguayens Edinson Cavani, Luis Suarez, Christian Stuani et Maxi Gomez totalisent 105 buts cette saison ! Qui dit mieux ?

Le joueur clé : Diego Godín

Luis Suarez et Edinson Cavani, tout aussi décisifs l’un que l’autre, sont particulièrement durs à départager. Et comme cette équipe repose avant tout sur son assise défensive, on est obligé de mentionner le défenseur colchonero. À 32 ans, l’ancien de Villarreal est probablement dans le meilleur moment de sa carrière, et ce n’est pas Diego Simeone qui dira le contraire. Impérial dans les duels, bon dans le jeu aérien, toujours bien placé, Godín sera encore le jefe de la zaga de la Celeste pour ce qui sera probablement son dernier Mondial.

La liste des joueurs retenus

Gardiens : Fernando Muslera (31 ans, Galatasaray), Martin Silva (35 ans, Vasco de Gama), Martin Campana (28 ans, Independiente)

Défenseurs : Diego Godin (32 ans, Atlético de Madrid), Sebastian Coates (27 ans, Sporting Portugal), Jose Maria Gimenez (23 ans, Atlético de Madrid), Maximiliano Pereira (33 ans, FC Porto), Gaston Silva (24 ans, Independiente), Martin Caceres (31 ans, Lazio Rome), Guillermo Varela (25 ans, Penarol)

Milieux : Nahitan Nandez (22 ans, Boca Juniors), Lucas Torreira (22 ans, Sampdoria Gênes), Matias Vecino (26 ans, Inter Milan), Federico Valverde (19 ans, Deportivo La Corogne), Rodrigo Bentancur (20 ans, Juventus Turin), Carlos Sanchez (33 ans, Monterrey)

Attaquants : Giorgian De Arrascaeta (23 ans, Cruzeiro), Diego Laxalt (25 ans, Genoa), Cristian Rodriguez (32 ans, Penarol), Jonathan Urretaviscaya (28 ans, Monterrey), Nicolas Lodeiro (29 ans, Seattle Sounders), Gaston Ramirez (27 ans, Sampdoria Gênes), Christian Stuani (31 ans, Gérone), Maximiliano Gomez (21 ans, Celta Vigo), Edinson Cavani (31 ans, Paris SG), Luis Suarez (31 ans, FC Barcelone)

Les maillots

Domicile

 

Extérieur

 

Le calendrier de la phase de poules

Égypte – Uruguay le vendredi 15 juin à 14h sur beIN 1

Uruguay – Arabie Saoudite le mercredi 20 juin à 17h sur beIN 1

Russie – Uruguay le lundi 25 juin à 16h sur beIN 1

La rédaction