La Guinée ne vivait-elle pas déjà sous le régime du célèbre coup d’Etat constitutionnel de Alpha KONDÉ, perpétré impunément à travers sa révision inconstitutionnelle de la Constitution de Guinée?
Va- t-on oublier, alors que cela ne date que d’hier seulement, que le coup d’Etat constitutionnel du Président Alpha KONDÉ s’inscrit parfaitement dans les standards de bannissement juridique fixés par le Protocole de la CEDEAO et par la Charte africaine sur la démocratie et les élections, pour ne s’en tenir qu’à ces instruments juridiques de mise en quarantaine des procédés inconstitutionnels d’accès ou de maintien au pouvoir?
Ce que la CEDEAO, l’UA et leurs Etats membres et ce que de façon générale la soi-disant communauté internationale, ont refusé, au mépris de leurs propres engagements conventionnels, de condamner et surtout de sanctionner, vient d’être corrigé de facto, ce 5 septembre 2021, par les militaires guinéens.
Dans une large mesure, l’indifférence de ce ce beau monde de la communauté internationale à la morale démocratique de deux poids deux mesures et cynique face à la misère démocratique du peuple de Guinée, légitime le coup de force guinéen.
Dans le fond, ce coup d’Etat militaire s’avère le contrecoup d’Etat à un putschiste constitutionnel : le Président Alpha KONDÉ.
Dr Brehima FOMBA