Le Bénin et le Nigéria ont procédé, mardi, à la mise en exploitation du poste de contrôle juxtaposé de Sèmè-Kraké, une infrastructure qui devrait faciliter la libre circulation des personnes et des biens entre les deux pays et par ricochet entrainera l’intégration économique.
Selon le chef de l’Etat béninois, Patrice Talon la mise en exploitation de cette infrastructure administrative témoigne de la volonté des autorités des deux pays d’œuvrer en convivialité pour faciliter les échanges et les fréquentations des frères et sœurs vivant de part et d’autre “de ce que les administrations appellent frontière”.
Ce poste de contrôle, s’inscrit dans le cadre du programme régional de facilitation des transports qui vise la réduction de la pauvreté, l’amélioration des services de transports régionaux, la réduction du coût de transport et de transaction, la promotion du commerce interrégional et intra-régional, la facilitation du mouvement des personnes, des biens et des services ainsi que la promotion de l’intégration ouest-africaine.
« Le rapprochement de nos administrations frontalières dans un même espace et leur connexion l’une à l’autre contribueront à l’amélioration des performances de nos administrations respectives et au confort de la circulation des personnes et de leurs biens. Mais nous ne pouvons et ne devons-nous satisfaire de ce petit pas. Notre ambition est de parvenir au plus vite à notre objectif : la libre circulation des personnes et des biens et l’intégration effective de nos économies, voire de nos peuples qui sont les mêmes si ce n’est les affres de la colonisation », a conclu le chef de l’Etat, Patrice Talon.
Le poste de contrôle juxtaposé de Sèmè-Kraké est situé à une trentaine de kilomètres de Cotonou, la capitale économique du Bénin. Il devrait contribuer à la facilitation des formalités aux frontières entre le Bénin et le Nigeria dans le contexte du protocole régional relatif à la libre circulation des personnes et des biens qui constitue le socle de l’intégration régionale. L’inauguration de cet édifice va booster l’intégration économique dans l’espace Cedeao car, le corridor Abidjan-Lagos représente 70% de l’ensemble du commerce en transit de la sous-région.