Invité par l’Union Africaine, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies (RSSG) au Mali et Chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, à la tête d’une délégation de la Mission onusienne au Mali, s’est rendu à Ouagadougou dans la journée du 27 novembre, afin de prendre part à la Réunion Ministérielle de relance du processus de Nouakchott.
Sous la présidence du Ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, la réunion a vu la participation de la Ministre des Affaires Etrangères du Mali, du Commissaire à la paix et à la sécurité et de Mme la Commissaire des Affaires politiques de l’Union Africaine, du représentant du Président de la Commission de la CEDEAO, du représentant du Secrétaire permanent du G5 Sahel ainsi que des représentant des autres pays membres.
Le processus de Nouakchott est un processus qui a pour objectif d’articuler l’action africaine dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance, de la décentralisation et du développement de 11 pays parmi lesquels ceux du Sahel : l’Algérie, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Libye, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, le Sénégal et le Tchad. C’est un mécanisme de renforcement de la coopération sécuritaire entre ces pays et la mise en œuvre opérationnelle de l’Architecture africaine de paix et de sécurité (Apsa) dans la région. Il couvre trois volets : politique ; sécuritaire ; et développement. Initié en mars 2013 par l’Union Africaine (UA), et a récemment connu quelques difficultés dans sa mise en œuvre. Cette Réunion Ministérielle des pays membres avait donc pour objectif de lui donner un nouvel élan.
Qualifiant la MINUSMA de « partenaire extrêmement important du G5 Sahel, » Mahamat Saleh Annadif a rappelé que la Mission onusienne était aussi aux côtés des pays de la sous-région sahélo-saharienne, participant au processus de Nouakchott et ce, à travers notamment la mise en œuvre de la stratégie pour le Sahel initiée par le Secrétaire général de l’ONU. Pour M. Annadif, « Le terrorisme est un phénomène qui concerne tout le monde, sinon toute la région et les Nations Unies sont solidaires et estiment que sans une réponse globale on ne peut vaincre ce phénomène, » et le Chef de la MINUSMA de poursuivre et de conclure : « nous encourageons surtout ce processus en ce sens qu’il se fonde sur l’échange de renseignements, et le renseignement est un élément fondamental pour vaincre ce phénomène qui n’a pas de visage et qui ne connait pas de frontière ».