« La France et le Congo ont des relations étroites historiques qui se renforcent en ce moment par une action que nous menons en commun en Centrafrique. On a beaucoup évoqué la situation parce que je m’y rends demain. Nous avons constaté une grande convergence de vue. En RCA il y a une nécessité à la fois pour les forces françaises, les forces congolaises au sein de la MISCA d’appliquer les résolutions des Nations unies, si besoin par la force », a déclaré mardi Jean Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, au sortir de son audience avec son homologue congolais le général Charles Richard Mondjo.
Le ministre français a fait remarquer qu’« il faut que l’ensemble des milices qui continuent aujourd’hui à mener des exactions, à commettre des meurtres arrêtent. Nous poursuivons notre action de manière ferme pour l’avenir. La sécurité en RCA est une question qui concerne l’Afrique d’une manière générale. S’il y a un vide sécuritaire dans un Etat, ce sont les Etats voisins qui risquent d’en subir les conséquences », a-t-il dit.
Le ministre français reconnaît tout de même les difficultés de la mission française en RCA où la situation humanitaire et sécuritaire ne cesse de se détériorer malgré l’élection, le 20 janvier dernier, de Catherine Samba Panza à la tête du pays.
«La France est mandatée par les résolutions des Nations Unies. Elle assure totalement sa mission même si c’est difficile. Sa mission, c’est faire en sorte que la sécurité revienne le plus rapidement possible, le désarmement se fasse de manière impartiale et que la transition politique puisse se mettre en œuvre pour que ce pays retrouve enfin un minimum de sécurité et les conditions humanitaires acceptables», a-t-il ajouté.
Avant de se rendre à Brazzaville, le ministre français était à Pointe Noire, la capitale économique du Congo où il a beaucoup été question de sécurité maritime. « Mon souci à Pointe Noire était la sécurité maritime. C’est une question à l’ordre du jour parce qu’il y a des menaces sur le trafic dans le Golfe de Guinée », a-t-il dit.
« Il faut que les pays riverains puissent s’organiser pour prévenir, intervenir et mettre à la fois en œuvre les actions nécessaires. Je constate que depuis le sommet de Yaoundé (début 2013) sur la sécurité maritime, il y a une volonté des Etats riverains au sein de leurs organisations respectives (CEEAC, CEDEAO) de mettre en œuvre une politique cohérente de sécurité maritime », a-t-il fait remarquer.
Il a félicité à ce propos le Congo pour ses initiatives en matière de sécurité maritime.
« Le Congo prend des initiatives politiques les plus spectaculaires en décidant d’ouvrir le CRESMA (Centre régional de sécurité maritime en Afrique centrale) à Pointe-Noire, avant que tout le monde ne manifeste cette détermination. La France et l’UE seront en soutien de cette volonté », a-t-il déclaré.
source : apa