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Contrôle de la vignette de moto : Une corruption à vue d’œil

S’il y a un secteur du ministre de la Sécurité et de la protection civile,  qui est en train de saper, les efforts du gouvernement dans la lutte contre la corruption,  c’est bien la police nationale. Détournée aujourd’hui de sa mission, qui est la protection des personnes et  de leurs biens, l’orientation et la réglementation de la circulation, de certaines personnes en fonction,  au service de ladite police,  sont en train se livrer à des pratiques contraires à la loi.

Celles-ci se traduisant par la corruption à vue qui est devenue  le fait quotidien  de certains policiers de la circulation.  Heureux,  très souvent d’être à des postes au niveau de la circulation routière, dans différents endroits  de la capitale,  ceux-ci sont  plutôt  devenus des forces de désordre que de l’ordre.

 

Hier mercredi, entre 8h et 12h du matin, sur le flanc de l’hôtel Salam de  Bamako, les policiers affectés à ce poste,  se sont vaguement adonnés  à la pratique de la corruption, au vu et au su de tous les passagers qui ont emprunté cette piste en début de matinée  d’hier.  Plus d’une centaine de motocyclistes ont été arrêtés par les policiers en poste,  pour contrôle de la vignette.  Après arrestation,  pour récupérer sa moto,  il fallait payer,  la somme de 2000F à 5000F, voire même plus.  Le chef de poste en question,  avait un sachet noir de 10F dans lequel, il mettait de l’argent arraché, au grand mécontentement des paisibles citoyens. Comme cela ne suffisait pas, il les obligeait chacun à payer ces montants,  pour faute d’embarquement de la moto à la GMS.

Surpris par de tels comportements,  nous nous sommes donné la peine de nous arrêter, afin de mieux comprendre.  C’est ainsi que nous avons compris, en réalité que ce n’était pas un contrôle proprement dit, pour permettre aux motocyclistes d’accomplir leur devoir civique vis-à-vis de la nation.

En réponse à la colère d’un motocycliste, un agent de la police, qui faisait partir de l’équipe dudit poste et non habillé en tenue policier, dira en ces termes : « Si tu veux, il faut appeler le directeur national de la police,  voire le ministre de la sécurité et de la protection civile. Et pourquoi pas même le président de la République ». Nous on s’en moque éperdument  de notre hiérarchie et rien ne pourra nous arrêter dans notre pratique.

De tels propos à l’encontre  de sa haute hiérarchie et même à la première Institution de la République méritent des sanctions sévères, voire la radiation pure et simple.  Puisqu’aujourd’hui, au regard des efforts que l’administration d’IBK a consentis  pour  revoir en hausse les salaires des hommes en uniforme, aucune tentation de corruption ne doit les animer.  Ceux-ci,  par contre devraient être reconnaissants envers le président IBK et son gouvernement, pour entreprendre de tels comportements qui n’honorent  ni leur corporation, ni le pays tout entier, à fortiori le régime de celui-là même, qui en train de tout faire pour changer l’image de nos forces de sécurité et de défense.

A l’écoute du citoyen lambda, l’Etat, à travers le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga, doit prendre toute ses responsabilités, pour que de telles pratiques cessent. Compte tenu des difficultés financières que ressent en ce moment la population, l’urgence s’impose au ministère de tutelle de prendre des mesures draconiennes pour alléger la souffrance des usagers de la circulation, face à ces policiers corrompus, jusqu’au dernier décret.

A  suivre

DMD 

Le Reporter

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