Pour amener les communautés à réfléchir sur la crise actuelle et à appréhender la place de la justice dans la l’instauration d’une paix durable et d’une cohésion sociale, l’ONG association de formation et d’appui au développement (AFAD) a réunis les acteurs du District de Bamako autour d’une table ronde.
C’était le samedi dernier à la Maison du partenariat Bamako-Angers sous la présidence du directeur exécutif de l’ONG Association de formation et d’appui au développement (AFAD), Ahmed Sékou Diallo.
Cette table ronde s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de renforcement de capacité de résilience des communautés face à l’extrémisme violent dans les communes I, II, III du district. Le Mali, depuis 2012 traverse une crise politico sécuritaire qui a été provoquée par l’occupation de la partie septentrionale par les groupes djihadistes et narcotrafiquants. A cet effet, le gouvernement a procédé à la mise en place d’un Ministère chargé de la réconciliation national, dans le but de définir et mettre œuvre une politique de dialogue ouverte, franche et inclusive, permettant de ressouder le tissu social. C’est dans cet optique que l’ONG AFAD, veut amener les communautés à réfléchir sur la crise actuelle et à appréhender la place de la justice dans la l’instauration d’une paix durable et d’une cohésion sociale. Pour la réussite de cette réflexion l’Association de formation et d’appui au développement (AFAD), c’est fixé comme objectif de contribuer à améliorer la performance de la redevabilité et la cohésion sociale par l’implication accrue des jeunes (hommes et femmes) en faveurs d’une gestion efficace des affaires publiques. Eliminer les tendances à la radicalisation et à l’émergence de l’extrémisme violent dans les quartiers cibles et enfin de contribuer à changer les conditions de vie des jeunes de 15 à 35 ans voir des femmes sans revenus.
De son démarrage à os jours plusieurs activités ont été réalisées, notamment la réalisation de l’étude de base du projet, la mise en place des comités au niveau des quartiers cibles, ainsi que la réalisation des émissions radio sur la radicalisation et l’extrémisme violent entre autres.
Selon le directeur exécutif, Ahmed Sékou Diallo, ce projet permettra de renforcer les capacités de résilience des communautés pour faire face aux affaires d’insécurité comme les attaques de groupes armées, les braquages, les assassinats ciblés, les viols. « L’Etat ne peut tout faire, c’est ce qu’a compris l’AFAD » soutient-il. Avant de faire un rappel sur les récents évènements de Niono, Tombouctou et un peu partout à travers le pays, chose qui nous interpelle tous à agir et vite a-t-il argumenté. Convaincue qu’aucune paix durable ne peut se réaliser dans notre pays sans l’instauration d’une justice saine, Diallo se réjouit au nom de l’AFAD d’apporter leurs pierres à l’édifice. Il a tenu à rendre un vibrant hommage a toutes les victimes civiles et militaires de cette crise ainsi que tous ceux qui souffrent des blessures ou ayant subi des dégâts matériels, a conclu le directeur
Quand au représentant des chefs de quartiers, Ibrahim Diouf il se réjouit des actions que mène l’ONG AFAD pour aider les acteurs des trois communes à savoir la communes I, II, III ainsi que la participation massive des jeunes dans la consolidation de paix.
DAOU
Source: Le Débat