Le gouvernement a invité l’ensemble des institutions de l’Etat à bien vouloir tirer les conséquences juridique, matériel et politique de cette nomination, et à considérer désormais le premier secrétaire de l’Upads, Pascal Tsaty Mabiala, comme tel. Ce dernier a été invité à son tour à bien vouloir respecter et observer les devoirs et obligations de sa charge, conformément au règlement déterminant le statut de l’opposition politique.
Le gouvernement a également promis de prendre des dispositions nécessaires, notamment sur le plan règlementaire, afin de permettre au chef de l’opposition de bénéficier de ses droits et prérogatives constitutionnels.
Né le 28 novembre 1948 à Loudima, dans la préfecture de la Bouenze, une des dix subdivisons administrative que compte le Congo-Brazzaville, Pascal Tsaty Mabiala est un enseignant d’histoire de formation. Après l’obtention de la CAPEL en Histoire en 1974 et licence en Histoire en 1975 à l’Université de Brazzaville, il est engagé comme professeur au Lycée technique à partir d’octobre 1975. Après deux ans d’activité, il se retrouve au sein de l’administration du ministère de l’Education nationale tour à tour comme attaché à l’INRAP (Institut de recherches et d’action pédagogique), chef de service de la réforme de l’enseignement avant de finir comme conseiller du premier ministre d’alors, Ange Edouard Poungui (1984-1989).
Il est un des membres fondateurs de l’UPADS (Union Panafricaine pour l’Action et le Développement Social). Dès 1992, il est élu comme député de la circonscription de Loudima, sa ville natale et par la suite Premier secrétaire du bureau de cette Assemblée. Lorsque la guerre de 5 juin 1997, il est le ministre de la défense du dernier gouvernement du président Pascal Lissouba.
Après son retour d’exil en 2013, Pascal Tsaty Mabiala retrouve un parti en lambeau qui peine à retrouver la sérénité après la perte du pouvoir. Des épisodes rocambolesques avec deux secrétaires généraux, des transfuges, le déchirement public des cadres du parti avec la naissance des divers courants empoisonnent la vie de ce grand parti. Dès 2006, il est élu comme secrétaire général du parti. Poste qu’il il occupe jusqu’à aujourd’hui.
Député et président du groupe parlementaire de son parti à l’Assemblée nationale, ce grand stratège et père de famille, a su, en compagnie des autres cadres, apaiser les tensions et remettre le parti sur son vrai combat : la conquête du pouvoir par les voies légales.
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