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Conflit armé au centre du pays : Les ressortissants à Bamako indexés !

Pour mieux comprendre l’origine du conflit dans le centre du pays, une délégation du Conseil national de la société civile (CNSC) conduite par son secrétaire à l’organisation, Hamaciré Boukary Landouré a sillonné, le Jeudi 2 mars, les cercles de Kémacina et Niono.

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Cette délégation était composée du vice-président du conseil supérieur de la diaspora Malienne (CSDM), Amadou Draméra et de Hamidou Traoré membre du CNSC.

La première étape de ce  périple de la délégation du CNSC a été le gouvernorat de Ségou. Elle  a été accueillie par le gouverneur,  Georges Togo. Les membres  de la délégation ont expliqué au chef de  l’exécutif régional les  raisons de la mission. Les responsables administratifs  de Ségou n’ont pas caché leur joie devant une telle   initiative, qui  prouve à leurs yeux que la société civile malienne est résolument engagée sur la voie  de la paix, de  la cohésion sociale et du vivre ensemble dans notre pays.

La deuxième étape  de la tournée des minci dominici  du CNSC  a été la préfecture   de Macina, à 150 km de Ségou. Ils ont   été reçus par  le  M.Coulibaly le sous   préfet de Macina. Au cours de l’audience, ce dernier  a salué   la mobilisation de toutes les composantes de la société malienne pour que cette incompréhension avec son lot de victimes innocentes puisse connaitre un dénuement heureux   . Il a saisi l’occasion pour faire  un  diagnostic sans complaisance de la situation qui prévaut dans  la préfecture de  Macina, avant d’inviter les maliens à éviter les amalgames  et à situer les douloureux événements dans leur contexte réel. Il faisait sans doute  allusion aux affrontements  intercommunautaires qui  ont pris des proportions inquiétantes  ces derniers temps  dans le centre du pays.  Pour le représentant  de l’Etat  il ne faut pas jeter de l’huile sur le feu. Et lui de dire qu’il ne s’agit que d’affrontement sporadique et non de conflit ouvert. Ces communautés a –t-il dit  ont vécu en parfaite symbiose  depuis des décennies sans problème. « Il a toujours existé des mécanismes de gestion des conflits entre toutes les communautés dans cette zone. C’est pourquoi il faut éviter de déplacer le problème, car il n’y a jamais eu  de conflit intercommunautaire. Les populations sont victimes de manipulation dont les ficelles sont tirées depuis Bamako par certaines catégories de gens. L’influence des ressortissants vivant à Bamako en est pour beaucoup dans le pourrissement de cette situation, car ils manipulent les populations  à travers des informations incendiaires ou fausses » a-t-il déploré.

A en  croire  le  sous-préfet, cette situation était prévisible, car avant même la crise  les plus hautes autorités ont  été alertées  sur la prolifération des armes de guerre dans la zone couplée de la création des associations à caractère ethnique favorisant ainsi un repli identitaire. Toute chose qui a crée un  sentiment d’abandon de  la part de  l’Etat.  En sa  qualité d’administrateur civil, il a exhorté   l’Etat a débusqué et à traduire en justice   ceux qui tapis   dans l’ombre appellent à la haine. Selon le sous-préfet c’est l’avenir du Mali qui est en jeu.  A ses dires ces affrontements ne portent pas la marque des djihadistes mais plutôt de manipulateurs qui veulent exploiter la situation à des fins politiques. Comme solution le  sous- préfet de Macina  préconise  une lutte plus efficace contre les armes légères, l’installation d’une base militaire entre Ségou et Mopti. La multiplication des forages pour l’abreuvage   des animaux en transhumance.

Quant au  préfet de Niono, il  a dit que le dispositif sécuritaire n’est pas à hauteur de souhait car il est caractérisé par l’absence de l’Etat. Il a invité l’Etat Malien à marquer de  sa présence sur toute l’étendue du territoire nationale. Partout où il ya eu des    conflits c’est parce que l’Etat est absent comme pour dire que la nature à horreur du vide.  En réaction à cette insuffisance sécuritaire les populations sont obligées de former des  groupes d’autodéfense  afin d’assurer leur propre sécurité.

Rappelons que cette situation à ses ramification  dans les événements de 2012 en son temps  l’armée malienne sous la pression des djihadistes  avait évacuée le nord et une partie du centre   . Ces zones  sont devenues au fil des ans, des non-droits où règne la raison du plus fort. Certains cadres originaires de ces zones profitent  de  l’effritement de l’autorité de l’Etat, pour  équiper leurs parents en arme pour  qu’ils se défendent. Ces cadres souhaitent-elles réellement la paix ?   Pour quelle raison le gouvernement reste impuissant face à la création des mouvements armés se réclamant de tel ou tel ethnie. Dans ces conditions à quand la paix dans cette zone ?  La question mérite d’être posée

                                                                                Seydou Diarra

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