Ce qui m’est arrivé était tout simplement impensable dans mon imaginaire jusqu’à ce que je vois de mes propres yeux mon épouse s’adonner à une telle bassesse…
Nous vivions pourtant heureux, ma femme et moi, comme un couple normal. Je l’aimais et elle me le rendait bien cet amour qui a commencé sur les bancs du collège. Même après nous être séparés sur le chemin de l’Université, Sarah a toujours su garder intacte cette flamme qui nous unissait. Nous nous sommes dits oui devant Dieu et devant les hommes bien avant d’avoir terminé nos études supérieures. Nous étions certes jeunes, mais nous nous aimions.
Seulement, c’est souvent bien des années après l’union que les deux êtres découvrent la véritable nature de leur conjoint. Dans mon cas personnel,c’est après une dizaine d’années de mariage que j’ai découvert que ma femme avait une passion peu commune. J’ai également découvert les talents de comédienne de Sarah. Ah oui, parce qu’il fallait être une sacrée actrice pour dissimuler ce vice, cette tare, dans une vie de couple.
Tout allait bien dans le plus normal des mondes. Sarah se comportait comme une épouse modèle avec moi. Elle prenait bien soin de moi. Et je nageais en plein bonheur avec nos deux enfants, Fatou et Karim. Un mal pouvant aider à en découvrir un plus grand, une violente migraine m’obligea à quitter le bureau plus tôt que d’habitude pour rentrer chez moi. Mes maux de tête se sont accrus sur le chemin du retour de telle sorte que quand le taxi est arrivé devant la maison, je n’ai même pas pris le temps de sonner. J’ai pris le double des clés de la maison que je détenais par devers moi et j’ai ouvert. Une seule envie m’animait : rallier notre chambre et m’allonger sur le lit afin d’évacuer cette monstrueuse douleur par quelques heures de sommeil.
Mais ce jour-là n’était pas fait pour mon repos. Quand j’ai ouvert la porte de la chambre, le spectacle qui s’offrait à mes yeux était exécrable et inouï. D’ailleurs, il m’en a fallu que dix petites secondes pour que je m’évanouisse….
De voir la seule femme que je connais avec mon gardien sur mon lit en train de s’envoyer en l’air a décupler mes maux de tête et provoquer un arrêt subit de mon système nerveux…
J’aurais préféré ne jamais me réveiller sur un lit d’hôpital, vingt-quatre heures plus tard. A présent, je n’ai plus goût à la vie. Je me demande toujours comment la nature humaine peut tomber aussi bas après que le génie humain ait prouvé toute sa puissance à travers le développement des sciences et techniques. Ou c’est ce même développement exponentiel qui a eu l’effet pervers de faire tomber les mœurs plus bas…
Source : afrikmag.com