Après la mission de médiation de la CEDEAO conduite ici à Bamako par l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan du 22 au 24 Août dernier sur la situation de la crise sociopolitique malienne, les Chefs d’Etats de la CEDEAO en visioconférence ce vendredi 28 ont planché sur cette crise avant de faire des recommandations à la clôture de ce sommet extraordinaire.
Dans son allocution de clôture des travaux, le président de la CEDEAO demande au CNSP la nomination au compte de la transition politique d’un Président civil et d’un Premier ministre civil, tous reconnus pour leurs qualités professionnelles et leur probité intellectuelle et morale et qui ne seront pas candidats à la prochaine élection présidentielle. Aussi, la mise en place d’un gouvernement rapide pour faire face aux différents défis du pays et, en particulier, préparer les législatives et les présidentielles dans un délai d’une année.
Il dira que les sanctions prises contre le pays seront levées progressivement en fonction de la mise en œuvre de ces décisions ci-dessus-citées.
Le président Issoufou a aussitôt appelé à la finalisation urgente d’un accord sur la transition politique entre l’organisation communautaire sous régionale et le Mali (CNSP) et d’inviter l’Union Africaine et les Nations Unies à endosser cet accord.
Il a par la suite annoncé la mise en place d’un Comité de Suivi, comprenant le Médiateur, le Président du Conseil des Ministres et le Président de la Commission de la CEDEAO et incluant les Représentants de l’Union Africaine et des Nations Unies à Bamako.
« Le 7 septembre 2020 se tiendra à Niamey, le 57ème sommet ordinaire de notre Organisation. Ce sommet nous permettra de faire le point par rapport à l’évolution de la situation au Mali et de prendre d’autres mesures, le cas échéant » a fait savoir SEM Mahamadou Issoufou.
Après la CEDEAO, la balle est maintenant dans le camp de la nouvelle autorité du Mali (CNSP). Qui a reporté sa rencontre avec les forces vives du pays, la classe politique, les organisations de la société civile, les mouvements armés, à une date ultérieure, « pour des raisons d’ordre organisationnel ».
Par Mariam SISSOKO
Source: Le Sursaut-Mali