«Ayez confiance en vous. Espérez sur vos efforts. Faites le maximum d’efforts. Ne vous découragez pas. Mettons le passé derrière nous. Aucun candidat ne sera désormais lésé. Tolérance zéro contre les fraudes. Toutes les mesures sont prises contre les fraudes pour que le concours et ses résultats soient objectifs et transparents.
Je compte sur vous surveillants. Convainquez et expliquez bien aux candidats le contenu du règlement intérieur du concours national de recrutement des auditeurs de justice », c’est par ces mots adressés aux candidats et surveillants que le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Hamidou Younoussa Maïga, a donné le top départ du concours national de recrutement des auditeurs de justice session de 2018. C’était le samedi 13 janvier 2018 à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) sur la colline de Badalabougou.
Ce sont 9921 candidats qui se sont présentés au concours. Parmi eux, 6750 postulants sont de l’ordre judiciaire et 3171 candidats pour l’ordre administratif. 37 postes sont à pourvoir, dont 28 de l’ordre judiciaire et 9 de l’ordre administratif. Les candidats étaient soumis aux épreuves écrites suivantes: culture générale, droits administratif, civil et pénal et finances publiques. Outre la FSEG, les 9921 candidats étaient repartis dans 5 autres Centres: Faculté de droit privé (FDPRI), Faculté des sciences et techniques (FST), Faculté d’histoire et de Géographie (FHGEO), l’Institut universitaire de gestion (IUG) et l’l’Institut des sciences politiques, des relations internationales et de la communication (ISPRIC). Quant aux épreuves orales, elles auront lieu à l’Institut national de formation judiciaire (INFJ «Maître Demba Diallo».
Beaucoup de surveillants et candidats sont venus le jour même du concours pour signaler qu’ils n’ont pas vu leurs noms sur la liste des postulants. D’autres sont venus en retard en salle de concours. Ce qui fait que les épreuves écrites ont démarré à 9 heures 10 mn au lieu de 8heures. Après avoir réglé tous ces problèmes, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a donné le coup d’envoi du concours dans la salle 1 du Centre de la FSEG. Il a ouvert la première enveloppe contenant le sujet de culture générale: «D’après vous, quels sont les défis que la justice malienne doit relever aujourd’hui?. Quelle serait votre contribution, si vous deveniez magistrats? tel est le premier sujet du jour et de culture générale soumis aux futurs auditeurs de justice.
L’article 3 de la décision N°001/MJ-SG du 8 janvier 2018 portant règlement intérieur du concours national de recrutement des auditeurs de justice stipule que l’accès des candidats à leurs salles respectives est subordonné à la présentation d’une pièce d’identité nationale (carte d’identité, carte NINA, passeport) en cours de validité. Aucun candidat ne pouvait être en possession d’effets personnels, notamment les ouvrages, les téléphones portables, les serviettes et les sacs. Il était aussi interdit au candidat sous peine de disqualification de signer toute composition ou d’y porter un signe distinctif quelconque susceptible de renseigner sur son identité (article 4 du règlement intérieur).
Après avoir donné le top départ du concours, le ministre Maïga a sillonné quelques salles pour encourager, prodiguer des conseils et souhaiter bonne chance aux différents candidats. Il a également rappelé le respect du règlement intérieur aux surveillants et candidats. Au Centre de la FDPRI, le ministre a invité les candidats à se débarrasser de leurs téléphones portables. Certains candidats ont essayé de protester et le ministre Maïga a alors menacé d’éliminer les 3000 candidats de la FDPRI au concours. Après des négociations, tout est entré dans l’ordre.
Sidi Y. WAGUÉ
Source: Essor