Selon des témoignages du village, des affrontements entre peulhs et dogons dans la Commune Diongani, cercle de Koro dans la région Mopti, auraient fait de nombreux morts et blessés.
Ces affrontements entre dogons et peulhs survenus, dimanche matin, dans la Commune de Diongani, cercle de Koro dans la région de Mopti, se sont soldés par au moins 40 morts.
Selon une source locale, cet affrontement du dimanche entre peulhs et dogons est survenu suite à l’assassinat, vendredi dernier, d’un chasseur dogon par des peulhs.
“Vendredi soir, un chasseur dogon du village de Gondobouro accompagné de son fils revenait d’une foire, lorsqu’il est tombé dans une embuscade tendue par des peulhs. Les peulhs ont essayé de fusiller le chasseur en vain. Puisqu’il était impénétrable par les balles, les peulhs ont utilisé le turban qu’il portait pour l’étrangler. L’enfant du chasseur a pu s’échapper pour aller informer le village du drame survenu. Informés de l’assassinat d’un des leurs, quelques villageois de Gondobouro ont décidé d’aller chercher le corps du chasseur, mais eux aussi ont été repoussés par les tirs des peulhs”, nous a confié en substance une source locale. La même source a indiqué que la Brigade de Koro a été informé de l’incident, mais n’a pas réagi.
Il nous est revenu que les dogons de Goudoboro ont passé la journée du samedi à se préparer, avant d’attaquer dimanche matin les villages peulhs (Tafadala et M’gaodié). Histoire de venger la mort du chasseur. Le bilan est lourd, au moins 30 morts ont été enregistrés du côté des peulhs et 4 morts côté dogons, sans côté les nombreux blessés enregistrés des deux côtés. Quelques blessés graves ont été évacués à l’hôpital de Sevaré et les autres sont admis au CSRF de Koro. D’autres sources locales ont annoncé qu’il y a eu au moins 80 morts. Nous avons tenté d’avoir le bilan exact auprès des forces de sécurité en vain.
Alertées depuis vendredi, c’est ce lundi matin que les forces de sécurité ont attendu pour se rendre sur les lieux des affrontements.
Selon un enseignant, cet affrontement peut s’expliquer par les problèmes fonciers fréquents dans cette zone entre peulhs éleveurs et dogons agriculteurs.
” La plupart des problèmes fonciers ont été gérés par la justice en 2015, et peulhs et dogons vivaient dans l’harmonie, sans problèmes jusqu’à l’assassinat, vendredi soir, d’un chasseur dogon par des peulhs”, a expliqué un enseignant de la localité. Mais il reconnait que la sécurité est très précaire dans la Commune de Diongani ces dernières années. Toutes choses qui expliquent l’absence de l’administration dans ces localités.
La rédaction